"Merci Mehdi" : Charleroi touche le fond contre Courtrai

Florent Malice
Florent Malice depuis Charleroi
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"Merci Mehdi" : Charleroi touche le fond contre Courtrai
Photo: © photonews

Charleroi a touché le fond et un parfum de crise flotte au Mambourg : aucun point en trois matchs et une défaite contre un candidat au maintien. Pire, une fracture entre la direction et le public semble se dessiner...

Il y a déjà urgence au Mambourg : le Sporting Charleroi doit absolument lancer sa saison après deux défaites consécutives et un 3/12 insuffisant. Péril en la demeure? Evidemment pas  (encore) au vu du format du championnat. Mais le départ de Kaveh Rezaei a encore mis un peu plus en désordre la maison zébrée où le calme est pourtant si souvent proverbial. Et la réception de Courtrai, match "facile" (c'est-à-dire piège) par excellence, met encore un peu plus de pression sur Charleroi qui doit gagner pour éteindre les braises. 

Bienvenido, Avenatti

Tout le monde s'accordait sur ce point : un peu moins de jeu que contre Anderlecht et Genk, ce ne serait pas un problème si les résultats suivaient. Visiblement, une partie du message est passée : le jeu est nettement moins présent. La connexion Gholizadeh - Benavente se fait, mais le schéma oscille entre combinaisons et projections sur les flancs sans jamais qu'une des deux options ne mette Bruzzese en danger. 

Et parce que rien ne va dans ce début de saison carolo, Courtrai, en manque de points également, va de son côté frapper dès sa première occasion : superbe centre de Hines-Ike qui trouve le nouveau venu, Avenatti, arrivé il y a à peine quelques jours (0-1, 9'). Javier Martos, décidément à la peine en ce début de saison, ne peut rien... 

Le pire scénario pour une équipe qui doute et qui doit faire le jeu, probablement ; heureusement, Charleroi peut toujours compter sur un Ali Gholizadeh décidément au-dessus du lot et qui multiplie les efforts parfois trop solitaires, mais met le feu dans la défense flandrienne - en vain. Difficile de blâmer un Perbet qui fait de son mieux malgré son style fort différent de celui de Rezaei : l'axe Lepoint-Kagelmacher ne laisse rien filer. 

"Merci Mehdi"

Le mal est plus profond que le simple départ de Rezaei et celui-ci ne devra pas faire oublier une chose : Charleroi galère dans la zone qui compte, les seize mètres adverses. Face à un KV Courtrai visiblement en bonne progression et assez loin de l'équipe brouillonne du début de saison, les Zèbres vivront une seconde période stérile, mangés par Azouni et Van der Bruggen au milieu. 

Pire, les meilleures occasions seront flandriennes : Pelé Mboyo, nonchalant, se cbauffe progressivement et son duo avec Teddy Chevalier promet de belles choses si la mayonnaise prend. Tous deux auraient pu (dû?) faire le break, mais leurs frappes manquent de précision.

Courtrai ne s'en mordra même pas les doigts : à aucun moment Charleroi ne paraîtra à même d'égaliser, les entrées de Grange et Noorafkan n'apportant pas le dash nécessaire et soulignant le manque de profondeur du banc carolo. Le fond sera même touché juste avant le temps additionnel, quand Mboyo plante le 0-2 (90'). De son côté, le Mambourg ne restera pas sans réagir, s'en prenant d'abord à ses joueurs ("Bougez vos c..."), puis, de manière virulente, à Mehdi Bayat : "Merci Mehdi", "Le pognon tue le blason" et, encore plus direct, "Allez Bayat, casse-toi de chez nous". Visiblement, une fracture existe entre une partie du public et les méthodes de la direction : à Mehdi Bayat de trouver les mots. Mais aux Zèbres, également, de trouver les ressources pour lancer une saison qui commence bien mal... 
 

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