Qu'est-ce qui cloche avec Rooney?

Qu'est-ce qui cloche avec Rooney?
Photo: © photonews

Wayne Rooney vit une saison très compliquée. Lâché par ses supporters, l'icône d'Old Trafford est à la croisée des chemins.

On pourrait appeler ça la crise de la trentaine pour Wayne Rooney. En effet, si le numéro 10 de United décline depuis quelques années déjà, il semble que cette saison, c'est encore plus flagrant.

Un souci physique?

Louis Van Gaal a récemment défendu son joueur, déclarant qu'il avait "plus de crédit que n'importe qui" et apportait plus à l'équipe que de simples buts. Rooney est le capitaine de l'équipe, certes, et en bonne passe pour rejoindre les légendes mancuniennes qu'étaient Giggs et Scholes. Un jubilé devrait même être organisé pour ses trente ans, chose relativement rare pour un joueur encore en activité.

À 30 ans, la condition physique de Rooney est inquiétante

Mais il y a clairement une fracture entre le joueur et les supporters, qui ont réclamé sa mise à l'écart du noyau. Les prestations calamiteuses de Rooney n'échappent à personne: poussif, peu efficace, imprécis, Shrek semble à côté de ses pompes. Et ce, encore plus depuis l'arrivée de Louis Van Gaal, qui s'obstine à aligner le joueur en pointe. Or Rooney n'a visiblement plus la condition physique qui lui permettait d'occuper une place d'attaquant. À 30 ans, sa condition physique est inquiétante.

Reculer d'un cran pour rester titulaire

Soyons honnêtes: il y a de fortes chances que Rooney ne retrouve jamais le niveau d'une certaine époque, ce niveau qui en faisait une cible privilégiée du Real et du Barça à chaque mercato et qui auraient pu lui valoir un Ballon d'Or si la concurrence avait été moins rude. Contrairement à des Scholes ou Giggs, à l'hygiène de vie impeccable, Rooney a tiré sur la corde jusqu'à ce qu'elle casse. Mais son toucher de balle et sa vision du jeu sont encore là.

En pointe, Rooney manque clairement de lucidité et de souffle pour conclure les actions, et souffre de la comparaison avec un Martial brillant. Deux options semblent s'offrir à lui: reculer d'un cran dans le jeu, comme avait pu le faire Ryan Giggs quand l'âge l'a rattrapé, et distribuer les longs ballons avec la précision qu'on lui connaît... ou découvrir le banc. Si Van Gaal l'ose...

En équipe nationale, Rooney, capitaine également, a pu inscrire sept buts dans la campagne de qualifications pour l'Euro. Des chiffres qui cachent le fait que le Mancunien n'a jamais été vraiment décisif dans les grands matchs. Au terme d'une saison qui s'annonce difficile, Wayne Rooney devra réussir son Euro ou commencer à être critiqué chez les Three Lions aussi...

 

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