Y a pas le feu au lac à Sprimont

Fabian Lacasse
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Y a pas le feu au lac à Sprimont

Malgré le maigre viatique d’un point sur neuf et deux matches délicats à négocier comme seule perspective, l’entaîneur Philippe Caserini n’est pas sur la sellette.

La crise couve-t-elle à Sprimont ? On pourrait le croire en lisant les journaux ou en consultant simplement le classement de la promotion D. Au club pourtant, on temporise. « Il est évident que le président est déçu de ce début de saison manqué, mais la direction ne songe pas pour autant à remettre en cause la position de l’entraîneur », affirme un proche de Vincent Prégardien. "Casè" se sent quant à lui soutenu. « Il m’assure que nous restons sur la même longueur d’onde. Si l’on s’attache à proposer le meilleur football possible, la chance finira bien par tourner ».
 
S’il ne nie pas que la situation actuelle est pour le moins inconfortable, le coach des carriers refuse toutefois de parler de crise et défend ses troupes. « Le mot crise est bien trop fort, même si chacun sait qu’en football, seule compte la réalité des chiffres. Mes joueurs sont les premiers conscients qu’il faut que ça change, et ils travaillent en conséquence à l’entraînement », argumente-t-il.
 
Il s’insurge en revanche contre ceux qui remettent en question la manière dont évolue son équipe. « Je ne suis pas d’accord avec cela. La qualité est là, la volonté aussi, mais notre principal problème crève les yeux : nous pêchons à la concrétisation. En l’espace de trois matches, nous avons accumulé seize occasions réelles et seulement trois sont allées au fond du but. Aucun joueur de notre ligne d’attaque n’a encore connu la réussite, et chaque minute qui passe est susceptible de miner davantage leur confiance. Ce n’est donc peut-être qu’une question de déclic, mais évidemment, pendant ce temps, nos adversaires prennent des points. Parallèlement, sur les cinq buts encaissés, on en recense trois sur phase arrêtée - dont un penalty - et deux tirs de loin. En outre, nous avons jusqu’ici toujours dû courir après le score. Ce n’est pas idéal pour bien poser son jeu », constate Casè.
 
Trop timorée, sa tactique ? « Avec plus d’efficacité, on n’en parlerait même pas. L’arrière gauche pistonne tant et plus, le droit marque : que veut-on de plus ? Le leit-motiv reste d’aller vers l’avant, et de se replier jusqu’au milieu en perte de balle pour pouvoir chercher ensuite la profondeur. C’est pertinent, non ? Bien sûr, je ne veux pas non plus me voiler la face, tout n’est pas rose. Il reste quelques boulons à resserrer et, surtout, il faut éviter la panique. Nous avons d’abord besoin de sérénité », affirme l'intéressé.
 
Il en faudra d’autant plus, de la sérénité, qu’après avoir gaspillé cinq points contre deux adversaires abordables, Sprimont-Comblain va maintenant devoir négocier à son avantage deux sorties pour le moins périlleuses, à Bertrix, puis contre le RJ Wavre. Même pas peur ? « Ce sont au contraire les rencontres idéales pour guérir nos maux, car rien de tel qu’un adversaire de niveau supérieur pour voir vraiment où on en est. Pour moi, ce sont de réelles opportunités de remettre les pendules à l’heure », conclut Philippe Caserini.
 
Samedi prochain contre la séduisante formation luxembourgeoise, il espère pouvoir compter sur son effectif au complet. A l’issue de l’entraînement ce lundi soir, la seule incertitude concernait la participation de Macedo Varela-Gomes.
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