Interview Stéphane Ochendzan : "Je vis à 100 à l'heure et j'adore ça"

Michele07 Pirard
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Stéphane Ochendzan : "Je vis à 100 à l'heure et j'adore ça"
Photo: © SC

La politique et le foot sont les deux passions du joueur sérésien qui a répondu à nos questions

Wf : Tu es fort impliqué en politique. Facile à concilier avec le football ?

 

Pas toujours effectivement ! Je fais en tout cas le maximum pour être performant en politique comme au football. Je vis à 100 à l’heure et j’adore ça… Cela demande parfois quelques accommodements mais Monsieur Bettagno est compréhensif…

 

Wf : Heureux d'avoir opté pour le club de Seraing lors du mercato ?

Evidemment ! Les résultats sont bien au-delà des attentes et des objectifs fixés en début de saison et l’ambiance est excellente. De plus, les conditions de travail sont de grande qualité. Je voulais également me rapprocher de mon domicile à Herstal, ce qui est chose faite puisque j’habite à une quinzaine de minutes du stade. Enfin, Seraing était et demeure un grand club qui mérite mieux que la promotion. Nous nous efforçons d’ailleurs de lui rendre un peu de son lustre d’antan.

Wf : Bertrix semble un adversaire coriace ?

 

Tout à fait. En fait, Bertrix était le grandissime favori à l’aube de la saison au vu de son noyau, tant qualitativement que quantitativement, et ils ne déçoivent pas. Quant à nous, nous étions plutôt versés dans la catégorie des outsiders avec Hamoir, Huy, Sprimont et Walhain. Pour nous, le plus important est de jouer chaque match à fond afin d’éviter de gaspiller des unités en cours de route. La double confrontation qui nous opposera bientôt à Bertrix ne sera peut-être pas décisive mais elle orientera la suite des évènements.

Wf
: Avec du recul, comment peux-tu expliquer la descente de Hamoir la saison dernière ?

 

Plusieurs éléments sont à souligner selon moi : le manque d’attaquants performants, le manque de réussite et la spirale négative au sein  de laquelle nous nous sommes empêtrés dès le début du championnat et ce malgré un bon parcours en Coupe de Belgique (élimination de Liège, pensionnaire de D2). Nous disposions de suffisamment de qualités pour vivre une saison tranquille en milieu de classement en signant de temps à autre une grosse performance face aux cylindrées de la série. Mais malheureusement, le doute s’est installé et nous n’avons jamais pu compter sur le brin de chance nécessaire pour nous relancer. Cela dit, l’ambiance dans le vestiaire et les relations entre les joueurs, le staff et la direction sont toujours restées exceptionnelles.

Wf : Tu as tout de même remporté un titre au niveau local la saison dernière. Peux-tu revenir sur ce concours ?

 

Je me suis évidemment fait chambrer dans le vestiaire pour ce titre d’homme politique liégeois le plus sexy. Cela dit, pour un jeune qui commence dans ce milieu, il s’agit d’une bonne publicité. A moi de démontrer mes qualités et de travailler encore plus sur le terrain au contact des citoyens ainsi qu’en coulisses afin de faire avancer voire aboutir certains projets. La politique est mon autre passion et je désire vraiment y faire mon trou. Mes études m’y destinaient quelque peu puisque je suis licencié en sciences politiques de l’Ulg.

Wf : Que retiens-tu de ton époque calaminoise ?

 

Le titre en promotion D alors que je n’avais que 20 ans, la troisième place en D3 deux ans plus tard et le maintien obtenu lors de l’avant dernier match  de championnat sur le terrain de Woluwé l’année suivante. J’y ai cotoyé de très bons joueurs et amis tels François Sterchele, Fabio Farina, Boris Dome, Michael Possen, Thomas Nelis, Jonathan Negrin,… De même en ce qui concerne les entraîneurs avec Messieurs Huet, J-F Lecomte, Lonneux, Derwa,… Le dernier fait marquant est moins sympathique puisqu’il s’agit de mon éviction du club au début de ma sixième saison (dont ma troisième consécutive comme capitaine) pour des raisons pour le moins rocambolesques. Je ne tiens d’ailleurs pas à revenir sur cet épisode et sur l’absence totale de respect et de qualités humaines chez Monsieur Sebastian.

Wf : Tu y as cotoyé le regretté François Sterchele ainsi que les frères Legros. Leur ascension était-elle prévisible ?

 

En ce qui concerne François, je l’ai cotoyé à Liège dans les équipes de jeunes et rien à l’époque ne laissait entendre qu’il s’imposerait en D1. A vrai dire, il faisait banquette plus souvent qu’à son tour. Il a littéralement explosé lors de l’année de notre titre en promotion. Ses qualités techniques hors du commun et son sens du but lui ont permis de survoler la série et de signer à Louvain en D3. Il n’a dès lors plus cessé de progresser et il est devenu le joueur que tout le monde connaît… ou connaissait, malheureusement. Cet épisode tragique restera gravé dans ma mémoire mais n’effacera pas de mes souvenirs le sourire et la joie de vivre de François.

Pour Jean et Guillaume, c’est un peu différent. En effet, ils disposent tous les deux d’énormes qualités et lorsqu’on évolue en D3, il suffit parfois d’un petit brin de chance pour franchir un pallier supplémentaire. Il faut également être prêt à effectuer quelques sacrifices et à accepter de faire une croix sur certaines choses quand on s’entraîne à nouveau cinq ou six fois par semaine. J’ai aussi une petite pensée pour leur papa, Joseph, que je connaissais depuis des années et que j’appréciais.

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