Le billet de Dupk : la faillite du FC Brussels

Dirk Diederich
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Le billet de Dupk : la faillite du FC Brussels
Photo: © SC

Le FC Brussels va sur ses 10 ans. Mais il n'y aura pas de bougies d'anniversaire sur le gâteau ranci, sinon des cierges de morgue.

Le FC Brussels de Johan Vermeersch s'est incliné devant le White Star. C'est un peu, toute proportion gardée, comme si dans dix ans, le Sporting d'Anderlecht se faisait battre au stade Constant Vanden Stock par le RSC Ixelles.

Car le FC Brussels a été l'histoire d'un formidable gâchis. Il y a dix ans, Johan Vermeersch reprenait le FC Strombeek, un club brabançon de D2 proche de l'asphyxie sportive et financière, pour créer un nouveau club qu'il baptisa FC Brussels. Aujourd'hui, sa création ressemble comme un frère jumeaux au défunt club de la périphérie.

La débacle de ce samedi contre un White Star pétillant n'a fait que mieux mettre en lumière la faillite du projet Vermeersch. D'un côté un club qui en douze ans est passé de la P3 à la D2. De l'autre, un club qui est passé de la cave de la D2 à la cave de la D2. Avec une culture de l'échec inégalable et inégalée jusque dans le moindre de ses succès. Inutile de rappeler par exemple que Johan Vermeersch avait innové en 2004 en mettant un terme à la collaboration du Brussels avec Harm Van Veldhoven le jour même de la célébration du titre et de la montée en D1.

Depuis lors, dix entraineurs et une bonne centaine de joueurs se sont succédés à la rue Charles Malis. Presque tous s'y sont cassés leurs dents de sagesse.

Contre le White Star, le FC Brussels s'est fait tanner par pas mal de recalés du Stade Edmond Machtens, des joueurs Bruxellois qui n'avaient trouvé grâce aux yeux de l'entrepreneur de Ternat. Contre les Etoilés, le matricule du FC Strombeek s'est pris une leçon de football infligée par l'équipe de Felice Mazzu, un coach dont la candidature avait été écartée il y a un an et demi par Johan Vermeersch au profit de celle de Chris Van Puyvelde, un Flandrien pur jus comme lui, obstiné, têtu et persuadé d'avoir raison contre tout le monde.

Le FC Brussels est en bout de course. La fin d'un cycle. La fin d'un printemps qui n'aura jamais eu que les couleurs d'un crépuscule automnal. Un temps d'enterrement autour du cercueil du RWDM.

Johan! Il est temps désormais de mettre la clé du Stade Edmond Machtens sous le paillasson et de donner sans tarder un coup de fil à Michel Farin, le président du White Star dont le rêve est de recréer le RWDM. Je suis sûr que Michel se fera un plaisir de soulever ton paillasson pour ramasser cette fameuse clé et relever le défi qui tient en quatre lettres avec un grand R comme Rêve. 

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