Analyse Gagner oui, mais, par du jeu pour le jeu !

Peut-on allier plaisir et performance ?

À l’issue d’un mach, le score final est mis en exergue au vestiaire ou lors de la troisième mi-temps. Le lendemain matin, le collègue demande ; « Alors qu’est – ce qu’il a fait le gamin ce Weekend » ? Seul le résultat compte et la manière importe peu.

Pour y répondre, ne faut-il pas revoir ou insister sur certains points de la formation ?

Prendre du plaisir engendre l’efficacité et donc la performance. Par exemple, l’esprit et l’état d’esprit d’un nouveau joueur dans l’équipe se libèrent. Ce néophyte prendra confiance, s’amusera sur un terrain de football, tout en respectant les consignes délivrées par le coach.

Oui, mais comment ?

Pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple.

Où sont nés nos talents, nos artistes ? Dans la rue !

Quelle est la grosse différence entre 11 joueurs sur un terrain et une bande de gosses dans un parc, dans la cour de récré, aux space -Ball ? Les gamins, libérés, jouent simple et sont intuitifs.

Les enseignants appelleront, cette façon de s’exprimer avec le ballon, méthode pédagogique interactive et participative.

Ouf !

Revenons au foot. L’entraineur enlèvera sa casquette de chef d’orchestre. Il économisera sa salive et sa tension diminuera. Il ne sera plus directif dans sa démarche. Au diable les « Fais ceci, fais cela ! Donne ! ; replace-toi ! ; lève la tête ! »

Évidemment, il y a un travail pédagogique à entreprendre en amont. Il devient un guide au  travers des questions posées lors des entrainements : « comment se placer ? à qui et quand donner la balle ? gardien, tu, relances à la main ou dégagement en profondeur ? »

Donner la parole aux acteurs du terrain et surtout susciter la réflexion les grandiront. Il est indispensable qu’ils puissent s’exprimer. Problèmes rencontrés et problèmes résolus encouragent la compréhension.

Foot de rue en voie de disparition ?

Le football de rue n’existe quasiment plus dans beaucoup d’endroits, le club peut il reprendre les bons principes de ce type de football ?

Il est vrai que le football de rue se perd, pour plusieurs raisons. Soit parce que les parents craignent légitiment en matière de sécurité et d’éducation. Ils ne veulent plus laisser leurs enfants dans la rue. Le problème est qu’ils se ruent sur les jeux vidéos et autres dans la chaleur du foyer. Ce phénomène est observable aussi sur d’autres continents. Au Brésil, pépinière de talents, les terrains vagues et autres plages publiques sont de moins en moins nombreux, urbanisme oblige.

Les clubs doivent se poser les bonnes questions, et vite , afin de réveiller l’instinct des  joueurs de rue.

Créativité, spontanéité, drible, prise de risques, liberté, mais aussi respect des règles de jeu, doivent être au centre de l’apprentissage dans les clubs.

Apprendre le jeu ou acquérir l’intelligence de Jeu.

La plupart de nos méthodes formatent le joueur. D’abord, acquérir, ensuite entretenir ses acquis. Ici comme dans la vie de tous les jours, on doit se remettre en questions. Se poser les bonnes questions, se donner les moyens de réfléchir, prendre les bonnes décisions et de leur permettre de réagir instinctivement. La base de la formation : accepter l’erreur. Napoléon disait : » J’apprends plus d’une défaite que d’une victoire ».

Toujours difficile de généraliser une méthode de travail. Peut-elle être efficace avec des joueurs moins talentueux ? Elle aurait au moins le mérite de tirer le maximum de chacun des « élèves » (à prendre au sens étymologique du terme : élève =élever)

Si le gamin ne fait pas une carrière de footballeurs, elle formera aussi et avant tout des hommes.

L’entraineur peut-il aussi se remettre en question ?

Bien évidemment, à la base, bénévole, chacun est libre de faire comme il veut. 

À vous de jouer, maintenant, Messieurs les entraineurs !

« C’est l’enfant lui-même qui doit s’éduquer, s’élever avec le concours des adultes »Freinet.

Inspiré de  M. Kieffer