Charleroi se cherche un cerveau

Charleroi se cherche un cerveau

Le jeu de Charleroi semble parfois manquer de créativité dans les instants critiques. Un défaut qu'il va falloir pallier...

Le changement de système de Felice Mazzù a permis aux Zèbres de retrouver à la fois une certaine animation de jeu et une efficacité qui faisaient cruellement défaut avant la dernière ligne droite -tout en conservant, malgré un passage à trois derrière, l'assise défensive indispensable aux résultats carolos (six buts encaissés en phase régulière à partir du changement de système, soit des chiffres comparables à ceux de la défense à quatre).

Reste que s'il offre aux ailiers de Charleroi toute latitude d'animer les flancs, ce que font avec bonheur Baby, Mata, Marinos ou N'ganga (dans le désordre et selon les choix du coach), ce schéma commence petit à petit à se heurter au même écueil que le précédent: celui de manquer d'idées quand les choses se compliquent. Face à Ostende, sur le plan défensif, c'est probablement l'absence de Damien Marcq qui a permis à Sébastien Siani de manger tout cru le duo Diandy-Hendrickx et de lancer les assauts côtiers. Mais si le Français avait été présent, aurait-il disposé des clefs pour faire briller le reste de l'équipe ?

En manque d'un box-to-box?

Charleroi est évidemment meilleur quand Damien Marcq est sur le terrain. Leader naturel, milieu de terrain intelligent et expérimenté, il n'est toutefois pas - et ce malgré les espoirs de Mazzù qui voudrait le voir jouer plus haut et tenter plus – la « rampe de lancement » au milieu de terrain que peuvent être, par exemple, un Tielemans, un Trebel, un Vormer ou un Neto. Quand le jeu zébré tousse, Charleroi ne s'en remet pas à un cerveau capable de trouver la faille sur un coup de génie. Non pas un Cristian Benavente – un numéro 10 capable d'électriser les défenses ou de provoquer la faute fatale à l'adversaire en montant au jeu, comme sur le coup-franc converti par Mata – mais bien un médian central capable de faire bouger tout le bloc-équipe, de casser les lignes et de trouver les failles.

Quand les ailiers trouvent la solution via les flancs, comme ça a été le cas en première partie de saison, cette absence se fait peu ressentir. Quand un but tombe rapidement (une sensation presque oubliée à Charleroi), de même. Mais à plusieurs reprises ces dernières semaine, on a eu l'impression qu'il manquait à l'entrejeu de Charleroi une étincelle de créativité dans les moments difficiles.

Pour pallier ce manquement, deux nécessités : redevenir l'équipe percutante du début de saison – ce fut le cas par à-coups depuis 2017... et gagner drastiquement en efficacité. Pour éviter le scénario de samedi passé au Mambourg, qui a vu un des meilleurs Charleroi de ces dernières semaines devoir compter sur un demi-miracle pour finalement égaliser...

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