Charleroi doit s'accrocher à sa nouvelle philosophie de jeu

Charleroi doit s'accrocher à sa nouvelle philosophie de jeu

Depuis la préparation, c'est le credo à Charleroi : jouer au ballon, changer de paradigme footballistique, ne plus être une équipe qui procède uniquement par contres mais aussi une équipe qui construit. Un projet ambitieux qui peine à se mettre en place.

"C'est vrai qu'on est plus beaux que la saison passée, mais être plus beau ne sert à rien si on ne prend pas de point" : les mots sont de Dorian Dessoleil à l'issue d'une deuxième défaite consécutive pour le Sporting Charleroi, la deuxième en ayant montré un visage positif. Un constat amer qui remet encore un peu plus en question la nouvelle philosophie ambitieuse mise en place par Felice Mazzù cette saison. 

Du jeu, moins de points 

Il y a un an, Charleroi entamait sa saison par un 15/15 retentissant. Efficacité, voire cynisme lors des contres, le tout couplé à une solidité défensive irréprochable : voilà la recette utilisée par les Zèbres à l'époque. Cette fois, le bilan est moindre : 3 points pris sur 12... mais un jeu bien différent. "Il y a de réelles consignes de la part du coach, une nouvelle philosophie et ça prendra du temps à se mettre en place", déclarait Amara Baby après le premier match, déjà perdu, face à l'Antwerp. 

Mais cette philosophie, représentée notamment par Ali Gholizadeh, meilleur joueur vu au Mambourg sur le plan technique depuis Neeskens Kebano, connaît déjà des ratés... et des critiques. A demi-mot, déjà, du côté de Jérémy Perbet au Kehrweg : "La manière, c'est bien, mais le plus important reste de gagner d'abord", soulignait-il brièvement.

Plus ouvertement de la part d'un ex-Zèbre, Danijel Milicevic, en préambule du même Eupen-Charleroi : "Je ne suis pas Felice, mais je suis persuadé qu'il va revenir aux fondamentaux qui ont fait la force de Charleroi par le passé, c'est-à-dire l'organisation", estimait-il dans les colonnes de la Dernière Heure. Ces fameuses "valeurs", donc, tant vantées la saison passée. 

Persévérer 

Reste que paniquer serait malvenu. Tout le monde en convient : le jeu de Charleroi est tout autre cette saison et ne manque que de deux petites choses : réussite et efficacité. Tout changer maintenant? Cela serait un bel aveu d'échec et Felice Mazzù n'y a pas l'air résolu. Il a bien raison, et pour cause : pour s'installer dans le top 6 de manière durable, des "valeurs" ne suffisent pas. 

Elles sont bien sûr nécessaires (et Charleroi devra les retrouver au plus vite), mais pas suffisantes. Le G5, à divers degrés, peut en effet se reposer sur plus que ça et si les Zèbres veulent que le G6 soit une réalité, il faudra, comme La Gantoise, comme Genk, jouer au football. On l'a vu lors des longues années de disette du Standard : les Rouches se reposaient sur ce fameux "esprit Standard" qui permettait parfois des miracles, mais n'ont retrouvé leur lustre qu'une fois le jeu revenu. Et l'un des grands concurrents carolos pour l'accession au top, Zulte Waregem, travaille depuis longtemps à l'instauration via Francky Dury d'un football positif et attractif. 

Bref, Mazzù est sur la bonne voie : celle qui doit encore faire franchir un palier au Sporting. Une voie non sans embûches, mais le format du championnat belge autorise les tâtonnements. Que les Zèbres en profitent... 

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