Un Mbokani divin et ovationné envoie Anderlecht en enfer

Florent Malice
Florent Malice depuis Anderlecht
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Un Mbokani divin et ovationné envoie Anderlecht en enfer
Photo: © photonews

Incroyable désillusion à Anderlecht : Dieumerci Mbokani a livré un match de génie pour offrir les trois points à son équipe, qui venait pourtant clairement chercher le nul. Il a eu droit à une ovation de la part d'un public abattu...

"Vous avez brisé un record de 21 ans : il vous reste 8 matchs pour ne pas briser celui de 55 ans". Le message du public anderlechtois à ses joueurs était clair : la défaite face à Bruges passe très mal et il va falloir relever la tête pour aller chercher cette place en Europe, qui n'a jamais échappé aux Mauves depuis plus d'un demi-siècle. 

Et la réception de l'Antwerp est d'autant plus importante que le Great Old s'érige en grand rival d'Anderlecht pour la quatrième place. Un rival qui va commencer en prenant les Mauves à la gorge : Didier Lamkel Zé est trouvé en profondeur et crée la panique, forçant Thomas Didillon à deux arrêts de grande classe sur le corner qui suit et à faire oublier les critiques (7e). 

L'Antwerp rentrera ensuite dans son schéma habituel : attendre l'adversaire, qui s'acharnera à passer par les ailes au grand régal d'Arslanagic, Domingues et Opare. Ce dernier marque son territoire sur Verschaeren, Yannick Bolasie répondra plus tard en mettant Arslanagic au sol ; c'est physique, à défaut d'être esthétique. 

Au bon souvenir de Dieumerci 

Mais alors que Sven Kums a alerté le premier Bolat d'un coup-franc qui frôle la lucarne (28e), c'est finalement un des nombreux centres envoyés qui fait mouche : Andy Najar trouve la tête de Pieter Gerkens, trop puissante pour le portier anversois (1-0, 33e). Une avance logique, mais les Anversois réagissent, emmenés par le duo Lamkel Zé - Mbokani, intenables. 

Le Congolais, cité cette semaine à Anderlecht pour la saison prochaine, prouve qu'il en a encore bien le niveau. Sa première période de haut vol culmine lorsqu'il trouve Lamkel Zé dans le rectangle d'une très jolie passe : c'est 1-1 (40e). 

"Shame on you"

La seconde période se passera selon le même schéma attaque-défense et les mêmes débordements incessants via les ailes. Il faut dire que dans l'axe du jeu, Trebel est peu en verve et bien tenu par les colosses anversois, souvent à la limite de la correction. L'objectif de l'Antwerp est clair : tenir le match nul. Quitte à offrir au public la plus mauvaise mi-temps depuis le début de ces playoffs.

La montée au jeu d'Ivan Santini pour amener un peu de poids devant n'y change rien : au physique, personne ne peut bouger cet Antwerp... et dans les combinaisons, il manque toujours quelque chose, comme quand Najar trouve enfin Bolat sur une talonnade de Santini (78e). Pire : après une perte de balle catastrophique, Dieumerci Mbokani isole Lamkel Zé d'un sublime extérieur... et suit la frappe de son acolyte du soir, qui avait trouvé le poteau (83e, 1-2). Le public ne peut faire autrement : il offre une ovation à son ancienne idole. Avant de s'en prendre à son équipe : "Shame on you", scande le stade.

Car le pire est bel et bien arrivé pour Anderlecht : une troisième défaite d'affilée contre l'Antwerp, cette fois sans être dominé mais dominant, sans jamais arriver à se montrer dangereux. Les Mauves sont cinquièmes et cet Antwerp a paru d'une maturité telle qu'il faudra vraiment aller les chercher. Une victoire à Gand est déjà obligatoire... 

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