Là où l'on joue - 5 : Taïwan tente d'exister dans l'ombre de la Chine

Là où l'on joue - 5 : Taïwan tente d'exister dans l'ombre de la Chine

Le football est désormais à l'arrêt partout. Ou presque : quelques pays résistent au Covid-19 et ont soit continué, soit repris leur(s) championnat(s). Walfoot vous présente ces pays sur lesquels les yeux sont braqués bien plus qu'à l'accoutumée. On termine avec Taïwan ...

Quelques grandes lignes 

Le championnat de Taïwan a donc pu lancer sa saison 2020 après une crise du coronavirus plutôt bien gérée par les autorités. Un championnat dont le grand favori est le triple tenant du titre, le Tatung FC, club de la capitale (Taipei), mais qui est encore (très) loin de rattraper au palmarès le plus grand club du pays, le Taïwan Power Company FC, propriété de la Power Company, opérateur public d'électricité. 

Le championnat de Taïwan a connu plusieurs refontes : en 2007, la National Football League cohabite avec l'Intercity Football League créée pour s'opposer à la possession de clubs par les entreprises publiques et pour privilégier des clubs associés aux villes de l'île. Les deux championnats coexistent en 2007 et 2008 avant que l'Intercity l'emporte, pour disparaître en 2017 au profit de la Taïwan Premier League. Composée de 8 clubs comme notre D1B, elle fonctionne cependant en trois tours (21 matchs) déterminant le classement final. 

Pas une décision politique ? 

Contrairement aux autres pays présentés (Biélorussie, Burundi, Nicaragua, Turkménistan et Tadjikistan), Taïwan n'a pas décidé de rejouer ou de continuer à jouer en niant l'épidémie de coronavirus : c'est plutôt parce que celle-ci a été jugulée et très bien gérée que le football est autorisé à reprendre. Six décès pour près de 400 cas, pas de confinement : Taïwan s'en est mieux sorti que la Chine, le géant voisin qui en revendique toujours le territoire. C'est d'ailleurs en raison de ces revendication que Taïwan, en cas de compétitions internationales, doit jouer sous le nom et le drapeau ... de Taipei chinois. 

La reprise du football (et du baseball) est donc en quelque sorte un message politique, une sorte de pied-de-nez au régime chinois qui aurait dû reprendre la Super League ce mois d'avril mais semble bien loin de l'envisager. La petite île de Taïwan avait rapidement, dès décembre, pris des mesures et dénoncé l'étendue de l'épidémie de coronavirus - douce revanche donc de pouvoir reprendre plus aisément une vie normale après avoir crié en vain ... 

Pour plus de détails concernant la situation à Taïwan sur le plan géopolitique et les liens entre cette situation et le football, nous ne pouvons que conseiller la série de tweets suivants, issue de l'excellent compte Football Club Geopolitics, et qui résume tout cela mieux qu'un bref article. 

Via notre partenaire betFirst, vous pouvez parier sur les championnats en cours ou ayant repris ! 

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