La présidence de Marc Coucke en 10 grands moments

La présidence de Marc Coucke en 10 grands moments
Photo: © photonews

Il est parti comme il est arrivé à la tête de la présidence du RSC Anderlecht : un peu à la surprise générale. Marc Coucke a fait un pas de côté, Wouter Vandenhaute devenant président du club. En deux ans, l'homme d'affaires aura vécu de nombreux moments iconiques ... pour le meilleur ou le pire.

28 mars 2018 : Une arrivée fracassante 

On savait que le RSCA serait repris et que Roger Vanden Stock passerait la main, mais personne ou presque n'avait vu venir une telle révolution de palais : Marc Coucke, l'exubérant président du KV Ostende, abandonne la Côte pour s'installer à la tête du club le plus titré du pays. Rapidement, l'inquiétude s'installe chez certains amoureux d'Anderlecht : ce personnage aux allures de trublion correspond-il à l'image du club ? L'avenir donnera une réponse mitigée ... 

Dans la foulée, en avril, Coucke place Luc Devroe, fidèle parmi les fidèles, au poste de directeur sportif. Son travail sera loin d'être acclamé et ses transferts deviendront rapidement des exemples de ce qu'il ne fallait pas faire ... 

27 septembre 2018 : Une gifle en Coupe face au "petit" voisin 

Sur le plan sportif, le RSC Anderlecht connaîtra plusieurs désillusions durant la présidence de Marc Coucke. La première vraie gifle, cependant, prendra place en Croky Cup : une défaite indigne du rang du club, 0-3 à domicile, dès les seizièmes de finale ... face à l'Union Saint-Gilloise, le voisin bruxellois de D1B. Un match symbolique que les supporters n'oublieront pas de sitôt. 

Novembre 2018 : Une injection d'ADN bien nécessaire 

Marc Coucke, en écartant sommairement la famille Vanden Stock, Herman Van Holsbeeck, l'équipementier historique Adidas ou encore Olivier Deschacht, ne s'est pas fait beaucoup de fans à Anderlecht. Le club a un grand besoin d'ADN mauve et celle-ci arrivera sous la forme d'un duo en novembre 2018 : Michael Verschueren arrive comme directeur sportif, accompagné de Pär Zetterberg dans un rôle qui n'aura jamais été très clair, pas vraiment sur le terrain, mais pas vraiment partie prenante des décisions du club. 

Luc Devroe, lui, est déjà désavoué, sans que ce soit officiel avant janvier 2019. Son duo avec Coucke traîne quelques solides casseroles, dont l'incroyable échec Bubacarr Sanneh, arrivé pour 8 millions d'euros à l'été 2018, mais aussi plusieurs joueurs venus du KV Ostende (Musona, Milic, Nkaka) sans qu'on puisse y voir autre chose qu'un arrangement entre amis avec l'ex-club de Marc Coucke. 

Décembre 2018 : De nouveaux changements 

Exit Hein Vanhaezebrouck : l'ancien champion de Belgique avec La Gantoise ne sera jamais parvenu à imposer sa patte au RSCA et est le premier coach licencié par Marc Coucke. Plus haut dans la hiérarchie, quelques jours après le départ de Vanhaezebrouck, Frank Arnesen est présenté au poste de directeur technique ; les zones d'ombre dans l'organigramme du RSC Anderlecht s'épaississent et le rôle du Danois, lui aussi ancien de la maison Mauve, restera flou jusqu'à son départ en octobre - et a fortiori après l'arrivée de Vincent Kompany à la fin de la saison 2018-2019. 

Des PO1 arrachés de justesse, mais catastrophiques 

Comment Anderlecht est-il parvenu à aller chercher les Playoffs au terme de la saison 2018-2019 ? C'est un mystère. Fred Rutten aura réussi son pari, au prix d'un fond de jeu inexistant et de jeunes joueurs laissés de côté ; le Néerlandais ne tiendra cependant pas la longueur et les PO1 seront un calvaire, malgré l'enthousiasme de Karim Belhocine qui remplace Rutten d'entrée de jeu.

La saison se termine par une sixième place synonyme d'absence d'Europe pour la première fois depuis 55 ans : le premier exercice de l'Anderlecht version Coucke est un échec total, qui va impliquer, à nouveau, des changements considérables.

19 mai 2019 : Le retour du Prince 

Mais cette défaite passe presque inaperçue malgré son ampleur historique, et pour cause : le matin même, c'est un véritable séisme qui secouait le football belge - Vincent Kompany annonce son départ de Manchester City ... et dans la foulée, son retour à Anderlecht dans un rôle de joueur-manager.

Le projet est ambitieux, replace la jeunesse et Neerpede au centre des objectifs ("In Youth We Trust" est le slogan phare) et le retour de Kompany est indéniablement l'un des plus gros coups jamais réalisés dans l'histoire du football belge, indépendamment de son semi-échec cette saison. S'il ne faut retenir qu'un moment de gloire pour Marc Coucke durant ses deux ans de présidence, c'est bien celui-là. 

12 juillet 2019 : Le Stade Constant Vanden Stock n'est plus 

On le sentait venir : toute trace de la famille Vanden Stock est condamnée à disparaître sous Marc Coucke, et le nom du stade d'Anderlecht en était le symbole le plus évident. C'est ainsi qu'en juillet dernier, le Stade Constant Vanden Stock, nommé comme tel depuis 1991, devient le Lotto Park. Heureusement pour Marc Coucke, l'arrivée récente de Vincent Kompany et l'excitation palpable relative à ses débuts font passer une pilule pourtant bien amère auprès de supporters à la patience mise à rude épreuve. 

3 octobre 2019 : Le retour d'un autre Prince 

Après "Vince the Prince", place au retour du "Petit Prince du Parc" : alors que le début de saison du RSCA est une véritable catastrophe dans les chiffres, malgré des éléments intéressants (un jeu parfois léché, une jeunesse mise en avant), Franky Vercauteren arrive pour aider Vincent Kompany dans sa tâche. Vercauteren dont le retour à Anderlecht n'aurait probablement pas pu se faire sous Vanden Stock, avec lequel il était entré en conflit lors de son dernier passage au club. 

Le même jour, Frank Arnesen, réduit à un rôle de l'ombre depuis l'arrivée de Vincent Kompany et dont la sympathie n'allait pas le protéger éternellement, est démis de ses fonctions de directeur technique, sans laisser de véritable trace de son passage (à part la signature du jeune talent scandinave Kristian Arnstad, auquel on promet un avenir brillant). 

14 janvier 2020 : Nouveaux changements dans l'organigramme 

La première étape d'un changement en deux phases, qui amènera la situation actuelle : Karel Van Eetvelt devient le nouveau CEO du RSCA, tandis que Wouter Vandenhaute, toujours à la tête de son agence Let's Play, devient "conseiller externe". Le club se défend : non, un agent ne prend pas les manettes du club - Vandenhaute, en plus de ne pas être "vraiment" agent, n'aura qu'un rôle de conseiller, sans influence directe sur le processus décisionnel. Quatre mois plus tard, le même Vandenhaute sera donc nommé président du club ... 

En parallèle, le bourgmestre d'Anderlecht Philippe Close et le CEO de Deceuninck-QuickStep Patrick Lefevere rejoignent le Conseil d'Administration. 

Mars 2020 : Verschueren fait un pas de côté, Zetterberg s'en va 

Il ne se passe presque pas un mois sans changement à Anderlecht et mars dernier ne dérogera pas à la règle : au terme d'une saison qui, si elle ne peut pas aller jusqu'au bout en raison du coronavirus, peut être considérée comme un échec au vu des résultats historiquement mauvais et de PO1 qui auraient été un miracle encore plus grand qu'en 2019, Peter Verbeke, ex-directeur sportif de La Gantoise, rejoint le RSCA. 

Son arrivée implique un pas de côté pour Michael Verschueren, de plus en plus critiqué par les supporters au fil des mois et qu'un mercato hivernal compliqué n'aura pas sauvé. Le fils de Michel Verschueren va se contenter de gérer les finances du projet sportif, un rôle probablement plus dans ses cordes. En parallèle, quelques jours plus tard, c'est Pär Zetterberg qui doit prendre la porte : le Suédois était une caution de popularité auprès des fans, mais sa vraie utilité semblait relative. 

Une liste non-exhaustive ... 

Ces 10 moments auraient naturellement pu être déclinés en 15, 20, voire 25 : dans le désordre, la saga Trebel et les relations tendues avec son agent Mogi Bayat, le Footgate, la lettre ouverte hallucinante adressée aux supporters en décembre 2019, la première défaite anderlechtoise contre Bruges à domicile en plus de 20 ans, l'échec Samir Nasri, la fin du partenariat avec BNP Paribas-Fortis, l'obtention difficile de la licence devant la CBAS en avril 2019 ... sont autant de moments qui auraient mérité mention. 

Mais ce 28 mai 2020, Marc Coucke aura finalement dit stop : miné et vaincu par les critiques, le président du RSC Anderlecht laisse son poste à Wouter Vandenhaute et se contentera d'un rôle d'actionnaire majoritaire, annonçant dans la foulée un nouveau financement du club pour en accompagner la refonte. La saison 2020-2021 sera cruciale : pour être une réussite, elle devra compter moins de moments mémorables au niveau extra-sportif ... et plus de grands moments sur le terrain. 

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