Analyse Roberto Martinez à l'heure du départ ?

Roberto Martinez à l'heure du départ ?

Les rumeurs de départ de Roberto Martinez ont ressurgi, cette fois renforcées par quelques éléments concrets et réalistes. Et si c'était le meilleur moment ?

La rumeur venait ce matin d'Angleterre et du média The Athletic : Roberto Martinez ferait partie de la shortlist de Tottenham pour remplacer José Mourinho, licencié cette semaine. Ryan Mason, son successeur, terminera en effet la saison en intérim et les Spurs s'accordent le temps de la réflexion pour trouver le bon profil.

Et d'après les informations de Sport-Foot Magazine, la rumeur serait basée sur des faits assez plausibles : Roberto Martinez serait désormais lié au célèbre agent Pini Zahavi, lui-même très introduit à Tottenham et ami proche de Daniel Lévy, propriétaire de Tottenham. Et d'après le même Sport-Foot Magazine, le sélectionneur des Diables Rouges aurait chargé son nouveau représentant d'un mandat pour lui trouver un club, dès après l'Euro 2020 ... 

Et si c'était le bon moment ? 

Soyons clairs : nous sommes fans de Roberto Martinez et de son travail, qui a mené la Belgique à la 3e place du Mondial 2018, au sommet du ranking FIFA et pourrait encore nous valoir une campagne à succès cet été à l'Euro 2020. Peu importe les querelles de clocher qui ont essaimé depuis quelques mois (liés, en fait, au retour de Vincent Kompany à Anderlecht, qui a semblé alimenter les paranoïas suite à certains choix objectivement critiquables de Martinez). 

Mais ne rêvons pas : Roberto Martinez quittera un jour les Diables. Mehdi Bayat le sait, les joueurs le savent, et Martinez lui-même n'a jamais fait de déclarations évoquant un bail beaucoup plus long. La question est : et si après cet Euro 2020, c'était le bon moment pour toutes les parties impliquées ? 

On le sait, l'après-Euro pourrait voir plusieurs Diables raccrocher. Le Mondial 2022, au plus tard, sera certainement la dernière grande compétition de toute cette génération dorée ayant contribué au renouveau de la Belgique, sous Marc Wilmots ; Vermaelen et Vertonghen pourraient raccrocher dès cet été, Axel Witsel pourrait suivre, tout comme Dries Mertens ou encore Toby Alderweireld. Roberto Martinez, en grand professionnel, pense déjà à cet après, mais n'y pense pas pour lui : en tant que directeur technique, même ad interim, de l'Union Belge, il planifie les années à venir en coordonnant les équipes de jeunes et en appelant des talents tels que Jérémy Doku, Charles De Ketelaere ou Zinho Vanheusden. 

Éviter le syndrome Löw 

Mais Martinez n'a pas vocation à directement emmener cette nouvelle génération au sommet : il en plante les bases, à charge d'un successeur de maintenir la Belgique au top, voire de faire mieux que lui. Il le sait : plus un entraîneur reste en place, plus ses méthodes sont critiquées, ses choix analysés, et plus il devient difficile de reproduire les succès passés. Qu'on pense, toutes proportions gardées, à Joachim Löw : depuis le titre mondial en 2014, le héros de toute une nation a vu son étoile pâlir jusqu'à prendre la porte probablement un peu tard. 

En quittant les Diables Rouges au sommet, Martinez s'assure d'éviter ce scénario ; c'est le rêve de tout coach de partir en ne laissant que de bons souvenirs. Rien ne dit que la hype belge sera toujours haute en 2022 ; c'est peut-être aussi le moment pour Bobby de se vendre au mieux à son futur employeur - en l'occurrence, semble-t-il, Tottenham. Quelle que soit sa décision, Roberto Martinez laisserait derrière lui le souvenir d'un homme élégant, probablement jusque dans sa sortie. 

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