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L'Union Saint-Gilloise n'a plus qu'une marche à franchir pour être sacrée championne de Belgique. Les troupes de Sébastien Pocognoli iront-elles au bout ?
Ce soir, l'Union peut mettre fin à 90 ans de disette. 90 ans que le matricule 10 n'a plus été sacré champion de Belgique. Bien sûr, il y a eu la Coupe remportée l'année passée contre l'Antwerp. Mais la saveur est encore décuplée en cas de titre, surtout s'il est remporté à la maison.
Le Parc Duden a bien été le théâtre du sacre en D1B il y a quatre ans. Mais la fête était restée toute relative. C'est que le championnat s'était déroulé dans une ambiance bien particulière. Oui, rappelez-vous : c'était au temps du coronavirus.
Saint-Gilles aseptisé
Comble de l'excitation qui aurait dû régner au Stade Marien : l'Union a officialisé son titre lors d'un derby bruxellois contre le RWDM remporté à domicile. Mais ce match, aucun supporter saint-gillois ne peut se targuer de l'avoir vu dans l'enceinte du stade. Tous les matchs de la fin de saison avaient été disputés à huis clos suite au rebond de la pandémie.
Les joueurs et le staff avaient même dû célébrer tout cela masqués. Après s'être époumoné pendant toute une saison, le groupe n'était officiellement pas autorisé à retirer ce bout de tissu pour libérer toute sa rage de vaincre. Les joueurs avaient alors dansé dans la tribune debout, qui ne renseignait pas la moindre âme qui vive.

Les supporters ? Ils ont vécu ce titre à la maison. Fêter cela à plusieurs ? Oui, mais en tenant compte du fameux concept de "bulle" et en prenant soin de rentrer pour le couvre-feu de minuit. Autant dire que célébrer à trois ou quatre personnes était déjà devenu une expérience sociale. Sans parler des gardiens du temple partis trop tôt pour vivre ce retour historique parmi l'élite.
Quatre ans plus tard, c'est tout Saint-Gilles qui se prépare à festoyer. Non, il ne faudra pas se faire enfoncer un écouvillon dans le nez ou présenter son CST pour accéder au stade ou à la fan zone de la Place Van Meenen. Dans le groupe des joueurs, ils sont encore trois à avoir vécu ces moments si particuliers : Anthony Moris, Christian Burgess et Guillaume François, auteur du but décisif face aux Molenbeekois.
Sans oublier Sébastien Pocognoli, qui était dans le groupe des joueurs mais n'avait disputé ses premières minutes de la saison que quelques semaines plus tard, freiné par des blessures qui l'ont poussé à mettre sa carrière au Parc Duden. Autant dire que si l'Union parvient à créer l'exploit, il n'y aura plus aucun geste de distanciation sociale à l'horizon.