Reportage Alonso, Cazorla, Fabregas et Güiza, les alternatives espagnoles?

A. V.
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Alonso, Cazorla, Fabregas et Güiza, les alternatives espagnoles?
Photo: © SC

Pas d’enjeux pour les Espagnols ni pour les Grecs hier soir, mais tout de même une victoire 2-1 pour la Roja... Un succès qui ne remet cependant pas les choix d'Aragonés en question.

Difficile de juger une formation dite de « réservistes » face à une nation déjà éliminée comme la Grèce. Il n’empêche, cette Espagne qui l’a emporté 2-1 (Charisteas 0-1, De la Red 1-1, Güiza 2-1) face à la championne d’Europe en titre affichait deux visages qu'il convient d'analyser.

Tout d’abord celui d’une équipe composée par une bonne partie de joueurs conscients qu’il s’agissait là non pas d’une réelle opportunité d’intégrer le onze titulaire, sinon d’une occasion pour Luis Aragonés de mettre au repos son équipe de base. Car force est de constater que l’Espagne, malgré ses défauts, parvient à séduire les bookmakers les plus sceptiques. Son tandem Torres-Villa et son entrejeu affichent des qualités indiscutables. Quant à la défense, malgré certaines lacunes, il semble évident qu’Aragonés n’aie pas à sa disposition de grands formats qui amèneraient il est vrai un peu de poids à cette dernière ligne, et que dès lors, ses choix se justifient. De plus, jusqu'à présent, c’est le jeu offensif qui a la part belle et qui demeure le plus rentable, comme en témoignent l’élimination de la Roumanie et de la Grèce, des nations adeptes de l’anti-football, pour ne citer qu’elles. Ajoutons l’Italie qui a affiché son meilleur visage en déployant un jeu tourné…Vers l’avant, face à la France.
 
Cette parenthèse fermée, envisageons désormais la deuxième facette de cette « Espagne B ». Celle des grands noms composée par les Xavi Alonso, Santi Cazorla, Cesc Fabregas et Daniel Güiza, meilleur buteur de la défunte Liga. 


Xavi Alonso, médian de Liverpool annoncé en partance vers la Juventus de Turin, a su montrer à tous qu’il n’est pas sur le banc faute de qualité. Conscient qu’il pourrait bien entrer au jeu face à l’Italie, le Basque s’est montré dangereux notamment sur deux frappes lointaines qui ont failli faire mouche. Mais à nouveau, le Red n’a pas su atteindre l'extraordinaire niveau qui est le sien en Premier League. Dommage.
 
De son côté, le petit Cazorla, sous ses allures d’adolescent, n’en demeure pas moins un réel poison pour les défenses adverses, tant sa petite taille et sa vivacité lui permettent de signer des dribbles déroutants. Monté sur la pelouse en cours de jeu lors des trois rencontres qu’a disputé l’Espagne jusqu’ici, il se positionne comme un sérieux rival pour Cesc Fabregas, l’autre réserviste de luxe de la Seleccion. De son côté, "Cesc", déçu mais compréhensif, sait qu’il est mis sur la touche pour son manque de complémentarité d’avec le Blaugrana Xavi, qui semble plus à l’aise avec son coéquipier en club, Andrés Iniesta. Face à la Grèce, Fabregas donnait l’impression de ne pas tout donner…En vue d’un poste de titulaire face à l’Italie ? Les chances semblent bien maigres pour le protégé d’Arsene Wenger à Arsenal.


Car à l’image de la prestation de Daniel Güiza (pourtant Pichichi de la Liga, soit meilleur buteur), le match face aux Grecs a montré une chose: les réservistes sont conscients de leur statut et n’ont pas réellement cherché à s’intégrer au dispositif bien huilé qui a fait la force espagnole jusqu’ici. Ainsi, finalement buteur au terme de nombreuses et vaines tentatives, Güiza stagne toutefois bien loin du niveau dont font preuve El Niño Torres et El Guaje Villa. 

Cazorla, Fabregas, Alonso et Guiza ont d'énormes qualités et peuvent rendre service à l’Espagne, c'est évident. Mais il ne faut en aucun cas que cet Espagne-Grèce remette en cause quelque poste que ce soit dans l’effectif rouge et jaune. Car cette fois, la Furia Roja puise sa force dans ses qualités individuelles mais aussi dans une homogénéité qui lui a souvent fait défaut par le passé. Le bloc ibérique doit demeurer solide, d'autant plus que sur le banc, les alternatives, si elles s'avèraient nécessaires, sont de qualité. Une arme supplémentaire donc, ou plutôt, une pierre de plus à cet édifice qui tentera de vaincre un autre bloc de qualité, l'Italie.
 


Lien:Vendetta pour Luis Enrique et l'Espagne?
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