La chronique de Dupk : 2018, c'est fini!

Dirk Diederich
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La chronique de Dupk : 2018, c'est fini!
Photo: © SC

Ces dernières semaines, le moins que l’on puisse dire, c’est que la candidature belgo-néerlandaise pour l’organisation de la Coupe du Monde 2018 a pris du plomb dans l’aile.

Trois, quatre hères avaient encore la foi

Pour complaire au sieur Courtois,

Mais aujourd’hui deux-mille dix-huit

Ne rime plus qu’avec baudruche qui fait pfuit !

 

J’ai déjà dit précédemment tout le mal que je pensais de ce monstre insensé qu’on voudrait inviter dans notre pays en phase terminale géré par des nains deweveriens.

 

En poussant un peu le bouchon, comme on dit à Liège, c’est un peu comme si en Haiti, un Courtois local se proposait d’y organiser en mai le prochain Concours Eurovision de la Chanson dans une reconstitution flambant neuve de Bercy. Comparaison de mauvais goût ? Evidemment que c’est de mauvais goût, de ce goût qui nous est resté dans la bouche après l’Euro 2000.

 

Heureusement, personne n’y croit plus. Les pouvoirs publics réfléchissent, se réunissent, ne disent pas non, envisagent des lieux, imaginent des stades, sourient sur la photo à côté d’un Karembeu, d’un Gullit ou d’un Van Himst. Mais ça se limite à ça. Au minimum syndical. Ca ne mange pas de pain. Sauf les subsides accordés comme lot de consolation au Comité 2018 (entretemps déjà rebaptisé 2018/2022 pour faire durer le plaisir et la dotation).

 

Mais si la tiédeur de notre gouvernement n’a d’égale que celle de la pils marinant actuellement dans les cuves géantes de Jupille, c’est pour bien d’autres raisons que la Belgique n’obtiendra pas l’organisation de la Coupe du Monde 2018 (ni même celle de 2022) .

En effet, la gestion calamiteuse de l’affaire Mouscron a déjà fait tache. En outre, les disparitions attendues de plusieurs clubs de l'élite belge ne redoreront certainement pas notre blason tricolore. Et que dire de la réforme bâclée de la Jupiler League qui a glacé jusqu’à notre hiver ? Sans oublier de mentionner la multiplication des procès à l’encontre de l’Union Belge de Football, les cafouillages de la Commission du Calendrier, les matchs truqués, etc. 

 

De fait, la faillite du football belge est en route. Elle voyage d’ailleurs en première classe, en costard cravate gris, gris éléphant qui se jette du haut de la tour Burj de Dubaï. Ce n’est plus la fuite en avant, désormais c’est la fuite vers le bas. La descente aux enfers cul sec ! Le grand Schuss. La plongée dans le grand néant avec trente-six casseroles en guise de lest ! L’agonie pathétique mais retransmise en direct sur Belgacom TV qui va bientôt revoir les droits télé à la baisse comme pour mieux clouer encore le cercueil de nos clubs.

 

Pour la FIFA, tout ça, ça fait très Charlot (si on est bienveillant envers notre football) et ça fait très Titanic (si on est un peu plus sarcastique).

 

La FIFA, une multinationale du fric qui est à l’improvisation ce qu’un discours d’Albert II est à la spontanéité, aime le grand, le bien réglé, genre Japon/Corée, Allemagne, voire même le Brésil qui est un pays émergeant prêt à toutes les courbettes.

La Belgique, un pays sexy comme Herman Van Rompuy ou Jean-Luc Dehaene, ça fait plus Foire Agricole de Libramont qu’hymne de la Champion’s League.

Mais bon ! Alain Courtois nous dira que rien n’est joué ! Que la Belgique conserve toutes ses chances et que Michel Daerden a déjà marqué son accord pour donner le coup d’envoi du match d'ouverture qui sera donné dans le nouveau stade du Club de Liège.



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