Arsenal - Manchester City 0-0

Dirk Diederich
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 Arsenal - Manchester City 0-0
Photo: © SC

Arsenal et Manchester City se sont quittés dos à dos. Les Gunners méritaient mieux, mais par trois fois, ils ont trouvé des poteaux au bout de leurs tirs. City de son côté ne s'est jamais affolé.

Composition d'Arsenal :

Fabianski, Clichy, Sagna, Djourou, Koscielny, Fabregas, A. Song, Nasri, Walcott, Wilshere, Van Persie

Composition de Manchester City :

Hart, K. Touré, Kompany, Zabaleta, Richards, Barry, Y. Touré, de Jong, Milner, Tevez, Jô


Dans les couloirs qui séparent la pelouse des vestiaires, Thierry Henry est venu dire un petit bonjour à Arsène Wenger, son ancien coach. Arshavin et Bendtner sont sur le banc des Gunners, posés là comme des cartouches de luxe. Du côté du banc de City, c'est pas non plus des seconds couteaux qui pourraient monter tout à l'heure sur le terrain. Lescott et Boateng, c'est davantage qu'une chaise roulante prêtée par la Croix-Rouge.

L'arbitre de la rencontre est monsieur Michael Jones
 



1 ère mi-temps


Les deux équipes évolueront en un 4-3-3 cher à Cruijff

1' Arsenal se rue immédiatement à l'attaque. Belle combinaison, Nasri lance merveilleusement Wilshere qui centre-tire mais Van Persie est un peu court.

2' City contre-attaque par Yaya Touré, Tevez tire à côté.

3' Arsenal pousse, le rythme est fou, Wilshere tire au but. Hart intervient.

Le match tient toutes ses promesses. L'ambiance est enflammée, même si l'Emirates Stadium, ce temple un rien trop moderne est trop parfait, trop XXI ème siècle. Les chants des supporters résonnent comme un orgue de barbarie à Notre-Dame. Ce stade n'a guère d'âme. C'est une pierre tombale High-Tech. Le souvenir diffus d'Highbury ne vibre plus que dans les soupirs des supporters, ces soupirs qu'ils dessinent avant de chanter à plein poumon comme pour réveiller les morts. Et ils les réveillent.
 
8' Van Persie dribble son défenseur, y va d'un crochet et tire sur le poteau. Ce match tient pour l'instant du chef d'oeuvre. C'est la Joconde qui se tape de joie sur les cuisses.

9' Nouvelle attaque des Gunners, c'est Wilshere cette fois qui tire. Fabianski se détend.

Mancini assiste depuis la touche à la déferlante Arsenal. Roberto Mancini, le Rital affiché, la coiffe tantinet rebelle bcbg, jovial, l'anti-Wenger est d'abord un tueur. Son casier en dit long, lui l'ancien attaquant de la Samp qui a crucifié 173 fois les gardiens de la Serie A. Il est là, hableur, patelin au bord du terrain. Mais attention avec City, il pourrait bien gagner au cynisme.
 

13' Les Citizens calment le jeu, gardent le ballon, du moins essaient.

18' Song lance Walcott dans le rectangle, il est bousculé, l'arbitre ne bronche pas.

20' Faute de Barry sur Sagna, carte jaune
 

Et Arsène Wenger se dresse comme à son habitude l'air pète-sec, doctoral, triste, limite morbide, qui a toujours l'air de regarder passer un cortège funèbre avec une compassion retenue. Ce type qui se tient rigide comme un garde-suisse devant St-Pierre, il doit pourtant cacher en lui une joie profonde face à ce spectacle juteux dont il tire les ficelles.
 

23' Bel effort sur le flanc droit de Walcott, il tire un rien à côté.

Arsenal est inspiré, joue pour le plaisir des yeux.

26' City obtient un coup franc. Barry le botte trouve Tevez curieusement esseulé dans le rectangle, mais son tir est contré en corner.

27' City pousse. Arsenal contre Nasri efface deux joueurs trouve Fabregas qui tire, poteau, le ballon parvient à Walcott qui tire, troisième poteau pour Arsenal.
 





29' De Jong commet une faute professionnelle en milieu de terrain, il  reçoit logiquement la jaune.

33' Contre de City, Toure lance Tevez qui fonce et tire aussitôt sans se poser de question. Un rien au-dessus.
 

Carlos Tevez, trapu, nerveux, sanguin. Le gaucho dans toute sa rudesse. Le bouffeur de défenseurs qui fait l'innocent sous des airs de patachon rondouillard. Et puis son spleen. C'est tellement beau un footballeur qui a un blues au fond des yeux. Il y a dans ses mouvements le saccadé du danseur de tango tragique.
 
  
37' Fabregas lance Walcott qui tente de centrer, Vince the Prince intervient dans le rectangle, tout Arsenal réclame le penalty, car l'ancien mauve a pris le ballon de la main, involontairement.
 





Vincent Kompany, le Vince, le talent qui étincelle. Le Beckenbauer des temps modernes, en version barraquée et au mètre nonante qui réduit le Kaiser a un fragile souvenir.

41' Arsenal pousse, y va à la toca barcelonaise.

43' City mise sur ses deux latinos américains pour fuser sur des contres lancés par Yaya Touré, notre Yaya, le demi-belge. Il a pris de la bouteille au Barça et en Premier League là où à Beveren il avait pris du biberon. Mais un biberon d'elixir de fantaisie qui nous manque sur nos pelouses depuis l'exil de nos Ivoiriens. Yaya, c'est le yoyo de City. Le box to box.
 

44' Touré file vers le but et centre, le tir est repoussé, Tevez reprend de volée à côté.

Deux minutes de temps additionnel. Puis, Michael Jones siffle la mi-temps.

2 ème mi-temps
 
47' Walcott obtient un corner, son centre est contré par Kompany. Corner botté par Van Persie, mais Joe Hart sort à propos et boxe le ballon.
 
50' Arsenal continue à pousser mais semble chercher un second souffle. Chamakh s'échauffe en bord de terrain.

53' Fabregas lance Walcott , mais Zabaleta contre en corner.
 
Merveilleux Fabregas, Cesc Fabregas, un mètre septante de barcelonisme qui anime ses pieds. Le Gunner blaugrana dont chacune des passes suit comme des Ramblas qu'on aurait tracé dans l'Emirates Stadium. Son jeu a le génie de la simplicité. C'est pas la Sagrada Familia dans les brûmes de Londres. C'est un phare catalan qui illumine la nuit qui a englouti à tout jamais Highbury.
 
 
Et que dire de Samir Nasri qui est dans tous les bons coups également. Nasri, le Marseillais qui a l'air de danser le sacre du Printemps, alors que ses pieds sont des bazookas, ses sourires sont des sabres qui décapitent toute sympathie que pourraient avoir ses adversaires. L'enfant de la balle, le Provençal de l'herbe, le Gunner impitoyable a à nouveau sévi. Son crochet lui donne du capitaine. On l'annonce aussi du côté du Nou Camp.
 
 
On approche de l'heure de jeu. Le Brésilien Jô reste allongé au sol, a-t-il pris un coup? Ou veut-il casser le rythme de la mitraille des Gunners? Il se relève et Arsenal repart. 

60' Fusée de Van Persie. Joe Hart y va d'un réflexe étourdissant. Ca chauffe.
 

 



Joe Hart, le jeune gardien qui vient de Shrewsbury Town ... l'anti-Citizen par excellence arrivé comme un puceau au City of Manchester Stadium. 

64' Adam Johnson remplace Jô, Johnson est moins offensif que le Brésilien

La possession du ballon est de 58% pour Arsenal et de 42 % pour City. Mais c'est toujours 0-0.

66' City montre le bout de son nez par à coups.

68' Andrei Arshavin remplace Theo Walcott.
 
71' Vincent Kompany a donné un coup de genou au niveau de la hanche de Robin Van Persie qui reste au sol. Il se relève après deux minutes.
 
74' Koscielny échappe au carton jaune malgré un tacle très rude sur Tevez.

Bendtner s'échauffe et va sans doute monter. A la place de Van Persie?


City se bat, résiste. Un verrou en défense appelé Kompany et une seconde ceinture de chasteté dans l'entrejeu nommée de Jong, Nigel De Jong, le salopard indispensable, le Tyson qui cogne sur tout ce qui entrave la bonne marche de son équipe. Il y a des Hollandais volants. Lui, c'est l'affolant. Car le bougre joue juste. Même ses fausses notes font partie de ses gammes toujours efficaces. On le dit pas fûte-fûte. En tout cas, il est déjà plus intelligent que le ballon.
  
80' La partie est d'une rare intensité. Tout reste possible. City parait même en mesure encore de réaliser le hold-up parfait.

Bendtner remplace Wilshere.

83' Kompany commet une faute aux 30 mètres sur Fabregas. Coup franc bien placé. Mais Van Persie n'en fait rien.

Les minutes s'égrènent. Wenger affiche un regard de plus en plus soucieux. Le nul blanc rend son teint de plus en plus blafard.

89' Bousculade entre Sabaleta et Sagna. Les deux reçoivent la carte rouge. Le match se poursuit à dix contre dix. Les deux exclus sortent bras-dessus, bras-dessous.




90' Boateng remplace Tevez .

Quatre minutes de temps additionnel.

94' Boateng commet une faute sur Fabregas aux trente mètres, coup franc fulgurant, mais Hart boxe le ballon. Match irréprochable du jeune gardien anglais de City.

Score final 0-0
 


 
 






 


 
 

 

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