Le foot français court droit dans le mur

jacques HORLAIT
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Le foot français court droit dans le mur
Photo: © SC

Le " Low cost " devient aussi à la mode dans le foot, c’est une nécessité

 " On va dans le mur. " le président de la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion), a tiré la sonnette d’alarme. Mais pas besoin de l’avis éclairé du « gendarme financier » du foot pro pour constater les dégâts : les clubs de L1 n’arrivent plus à joindre les deux bouts. L’exercice 2010-2011 va connaître un nouveau déficit, comparable au précédent (110 M€ environ). Les clubs sont dangereusement télédépendants (les droits TV représentent aujourd’hui 57% de leurs budgets).

Tout le monde est logé à la même enseigne. Seul le PSG made in Qatar est devenu un cas particulier. Lyon, qui s’apprête à subir de nouvelles pertes après celles de l’an passé (- 35 M€). « L’effectif va compter deux joueurs confirmés en moins, annonce Olivier Blanc, directeur de la communication. Nous devons faire attention à toutes les charges. » Même cure d’amaigrissement chez le voisin stéphanois, où on ne néglige rien. Pas même le café que les joueurs doivent désormais se payer (50 centimes). Quant à certaines mises au vert, elles s’effectuent parfois au centre d’entraînement de l’Etrat plutôt qu’à l’hôtel. Le promu Dijon, lui, avec l’avant-dernier budget de L1 (20 M€, devant Ajaccio), est condamné à la rigueur. « Pour les hôtels, on va bénéficier de tarifs week-end », explique le président Bernard Gnecchi, qui n’emploie que 13 personnes. Même sagesse pour la fourchette des salaires (de 4 000 à 50 000 € perçus par un seul joueur).  A Marseille (145 employés hors centre de formation) réduire la voilure est l’objectif de Vincent Labrune, le nouveau président : «on va surveiller la moindre dépense comme les billets d’avion ou les locations de voitures. ».
A Bordeaux, le budget va passer de 100 M€ à 80 M€. Grâce à l’économie réalisée sur le salaire du démissionnaire Tigana (110000 €), le club a pu embaucher Gillot (60000 €) et payer ses deux adjoints.

En France, la « licence club « sera effective en 2012. Partant du constat que des transferts moyens sont trop onéreux. Cette initiative consiste à inciter les clubs à investir dans les équipements et la formation plutôt que dans les transferts.  Les clubs l’ont déjà compris en se reportant notamment sur le marché des joueurs libres qui est en pleine expansion. Même le grand Réal Madrid s’est converti à cette mode du « low-cost ».

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