Le billet de Dupk : Georges Leekens, un GPS déboussolé?

Dirk Diederich
| 1 réaction
Le billet de Dupk : Georges Leekens, un GPS déboussolé?
Photo: © SC

La Belgique s'est pris une gamelle face à une Mannschaft pourtant démobilisée. Sans fond de jeu, mais avec une naiveté "kolossale", nos Diables se sont à nouveau planté.

"Nous mettons tout en œuvre pour nous qualifier, mais nous devons être conscients que cette jeune équipe atteindra la plénitude de ses moyens dans quelques saisons". (Mars 2009/René Vandereycken)

"Nous sommes actuellement dans une phase de construction et nous avons encore le temps nécessaire pour cela" (Septembre 2007/Vincent Kompany)  

"Peut-être que nous sommes encore un peu jeunes et inexpérimentés." (11/10/11/Georges Leekens)

L'Allemagne du football encense la jeunesse de la Mannschaft qui allie  fraicheur, enthousiasme, discipline et schéma tactique bien huilé. En Belgique, depuis 2007, on ressasse à l'envi le discours opposé qui justifie chacun de nos échecs par l'inexpérience de nos jeunes.

Ce qui constitue un atout chez l'un est considéré comme une tare chez l'autre.  

Mais Joachim Löw respire l'énergie et le dynamisme. Il hante le même schéma tactique depuis 2004. Jeu simple, rapide, en un temps, avec une propension pour la verticalité fulgurante. Pas besoin d'être Einstein, ni Ronaldo pour comprendre. Le jeu proposé par la Mannschaft est un jeu d'enfant qui s'appuie sur des fondamentaux immuables.

Georges Leekens, par contre, tient du maître d'école à l'ancienne. Désabusé, un rien cynique et routinier. Sa carrière est derrière lui. Il est en fin de course. Pour lui, désormais, tout va bien tant que ses élèves ne mangent pas de hamburger en classe.

Cependant, à plusieurs reprises son équipe n'est pas parvenue à gérer ses matches durant 90 minutes. Si son équipe avait été le Liechtenstein ou Andorre, il aurait eu des excuses à faire valoir. Mais il est à la tête de Diables qui évoluent dans de grands clubs européens. Or, ses joueurs ont évolué comme des poules sans tête, courant de façon désordonnée jusqu'à l'essoufflement dans  les basses-cours de Dusseldorf et d'ailleurs.

Finalement l'impression que nous ont laissée nos Diables durant cette campagne de disqualification pour l'Euro 2012 aura été celle d'un orchestre de petits Mozarts interprétant une partition sans queue ni tête.

Corrigeer
Une erreur dans l'article ci-dessus? Annoncez le ici!

Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot

Plus de news

Plus de news