Sanctions par rapport aux fautes, le Standard relance le débat

Olivier Baute
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Sanctions par rapport aux fautes, le Standard relance le débat
Photo: © SC

Le club liégeois propose quelques idées concernant la manière dont les fautes pourraient être sanctionnées dans le futur. Découvrez le communiqué officiel paru sur le site du Standard de Liège.

Plusieurs constats doivent être faits aujourd’hui en ce qui concerne la manière dont les fautes devraient être sanctionnées a posteriori.

Tout d’abord une différence doit être faite entre le football amateur et le football professionnel. Au niveau du football professionnel, des images vidéo sont disponibles et les dommages financiers occasionnés par les blessures de joueurs sont bien plus importants, tant pour le joueur que pour le club : certains joueurs ont en effet  une valeur de marché  de plusieurs millions d’euros. Il est évident que si d’autres joueurs peuvent impunément réduire cette valeur à zéro par une agression, les joueurs coûteux de haut niveau ne joueront plus en Belgique mais bien dans une compétition où ils sont protégés par une règlementation raisonnable. Etant donné que la compétition belge est en concurrence avec  beaucoup d’autres compétitions, il est évident que la qualité de la compétition est déterminante dans l’optique d’une cession optimale des droits d‘image. Ces droits constituent aujourd’hui la source de revenus la plus importante pour beaucoup de clubs.

En second lieu, la règle selon laquelle les fautes déjà jugées par l’arbitre ne peuvent plus être sanctionnées doit être abolie. En effet, dans le cadre de l’évaluation des arbitres, il est de toute façon nécessaire de juger s’ils ont correctement sanctionné les fautes durant une rencontre.

Troisièmement, il faut tendre vers une uniformité des sanctions prononcées. Selon beaucoup d’observateurs, ce n’est pas le cas à l’heure actuelle.

Quatrièmement, le fait d’induire volontairement les arbitres en erreur (plongeon ou demande de carte) doit également être davantage sanctionné. Le rôle d’arbitre est déjà suffisamment compliqué sans que les joueurs ne jouent la comédie.

Cinquièmement, au niveau des sanctions, une différence importante doit être effectuée selon que l’on blesse intentionnellement ou non un joueur. Le football est un sport de contact et les blessures en font partie. C’est regrettable mais c’est comme cela. Blesser volontairement un collègue joueur est cependant intolérable et doit être dans tous les cas puni très sévèrement.

Pour toutes ces raisons, le Standard de Liège propose qu’une classification soit réalisée reprenant différents types de fautes et des sanctions types qui y sont assorties. Comme dans une entreprise, les différents types de défauts d’un produit sont repris sur photo afin de définir clairement lesquels sont finalement acceptables ou non au moment de l’approbation définitive du produit. Il convient de choisir certaines vidéos de fautes typiques qui entrainent certaines sanctions définies.  Cette catégorisation peut être réalisée par les organes actuels de l’Union belge.

L’évaluation des phases d’un match, sur base de ces vidéos-types, doit ensuite être réalisée par des entreprises comme Amisco ou Instat. Il s’agit là typiquement d’entreprises et personnes étrangères qui ne connaissent ni les clubs, ni les joueurs belges, ce qui est aussi un meilleur garant d’objectivité. La sanction, établie préalablement par la fédération, est donc appliquée sur base de la classification des fautes et des vidéos-types. C’est dès lors bien les organes de la fédération qui définissent les sanctions, les analystes d’Amisco ou Instat ne faisant que rattacher une phase définie avec la classification à laquelle elle correspond le mieux.

En ce qui concerne les antécédents d’un joueur, sur base de la même classification, la fédération doit mettre en place un système qui implique, en fonction du nombre de fautes de certains types déjà commises par le passé, une augmentation de la suspension en fonction des antécédents.

Un appel au sein d’un organe de la fédération reste possible. Cependant, si cet organe a revu plus de 20% des sanctions sur une durée de 6 mois, de nouveaux membres seront désignés.

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