Interview N'Ganga raconte sa CAN 2015 : "Kebano et Mandanda m'ont chambré après notre élimination"

Edgar Makanga
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N'Ganga raconte sa CAN 2015 : "Kebano et Mandanda m'ont chambré après notre élimination"
Photo: © photonews

De retour de la Coupe d'Afrique des Nations 2015, le capitaine du Sporting de Charleroi a repris l'entraînement collectif ce mardi matin. Le back gauche a atteint les quarts de finale de la CAN avec le Congo-Brazzaville. "Sur trois ou quatre matches, j'ai pris deux ans d'expérience", indique-t-il.

Par Edgar Makanga

Depuis son retour jeudi dernier sur le sol belge, Francis N'Ganga s'était contenté d'un léger travail individuel, histoire de récupérer physiquement et de se rééacclimater à la température belge.

"En Guinée Équatoriale, la mercure oscillait entre 30 et 35 degrés. Quand je suis rentré à Charleroi, j'ai subi un véritable choc thermique : la température affichait presque zéro dégrés. Mais cette semaine, la météo est plus clémente", soulignait le back gauche, ce mardi matin, à la sortie de l'entraînement. "Depuis mon retour, je me contentais de vélo mais ce mardi, j'ai repris l'entraînement collectif à 100 %."

Durant un tel tournoi, l'adrénaline est énorme"

Le défenseur de 29 ans est rentré de la CAN 2015 avec des souvenirs plein la tête, après s'être hissé en quart de finale de la compétition, avec sa sélection du Congo-Brazzaville. Une belle performance pour une nation qui n'avait plus disputé la Coupe d'Afrique des Nations depuis quinze ans.

"C'était un moment exceptionnel. Durant un tel tournoi, l'adrénaline est tellement énorme que l'on ne se sent jamais fatigué", expliquait N'Ganga, avec encore plein d'étoiles dans les yeux. "On a toujours envie de jouer, de représenter les couleurs de son pays sur la pelouse. Sur trois ou quatre matches, j'ai pris deux ans d'expérience et j'espère en faire profiter Charleroi. C'était véritablement du très haut niveau."

"Sur un plan logistique, cela n'a pas toujours été simple. Dans certains hôtels, l'eau courante manquait mais cela ne nous empêchait pas de bien manger. Et dans d'autres hôtels, c'était l'inverse ! Mais globalement, je dois tirer mon chapeau à la Guinée Équatoriale, qui n'avait eu que deux mois pour organiser la compétition. C'est une bonne chose que ce pays se soit porté volontaire, après le retrait du Maroc."

Le Carolorégien a joué les 90 minutes lors du match d'ouverture face à la Guinée Équatoriale (1-1), avant de monter au jeu pour 3 minutes lors de la victoire face au Gabon (1-0). Lors du troisième match de poule, Francis N'Ganga a disputé à nouveau les 90 minutes pour vaincre le Burkina Faso (2-1). En revanche, lors du fameux quart de finale face à la RD Congo voisine (2-4), le Zèbre n'a pas quitté le banc de touche.

"Atteindre les quarts de finale constituait notre objectif. Mais être éliminé après voir mené 2-0 à la 65e minute, forcément, cela laisse des regrets. C'est frustant", poursuivait le back gauche franco-congolais. "Mais après une absence de 15 ans du Congo-Brazzaville à la CAN, nous pouvons être fiers de notre parcours. Pratiquement l'ensemble de notre groupe découvrait la compétition continentale."

J'avais pourtant briefé mes équipiers sur le danger que pouvait représenter Neeskens Kebano"

Le capitaine du RCSC était déçu de ne pas pouvoir disputer ce quart de finale aux allures de derby.

"Le sélectionneur a tenté un choix tactique qui n'a pas fonctionné. Face à des joueurs comme Bolasie, Bokila ou Mbokani, qui possèdent tous une expérience européenne, cela ne pardonne pas", ajoutait notre interlocuteur. "Avant la rencontre, j'avais pourtant briefé mes équipiers sur le danger que pouvait représenter Neeskens Kebano. À 2-2, lors de sa montée au jeu, il a fait basculer la rencontre en délivrant un assist. Il s'est véritablement faufilé entre les failles, comme il le fait souvent au Sporting de Charleroi."

Au terme de la partie, le back gauche a échangé quelques paroles avec Neeskens Kebano et Parfait Mandanda, ses équipiers en club. "Ils m'ont chambré un peu", souriait N'Ganga. "J'étais quand même content pour eux. C'est positif qu'un des deux Congo ait pu atteindre le dernier carré de la compétition."

 

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