Réforme du championnat : réactions fortes à Givry
Photo: © SC
Eric Picard, entraîneur de Givry, un habitué de la Promotion D, ne voit pas vraiment d'un bon oeil les modifications que la réforme du football belge va apporter. Si son club est clairement visé pour intégrer la future D2 amateur, cela ne réjouit pas pour autant l'entraîneur luxembourgeois.
Dans les pages de L'Avenir de ce matin, l'entraîneur de Givry Eric Picar s'est livré au journaliste Mathieu Peltgen. Et il n'y va pas de main morte quand il s'agit d'évaluer les réformes du futur football belge.
« Il paraît clair que les clubs qui ont du pognon veulent rester entre eux. Je m’interroge notamment pour Virton. Réunira-t-il les conditions nécessaires pour intégrer le cercle fermé des clubs professionnels? Je l’espère, mais je demande à voir. »
« Ce ne sera pas une mince affaire, prévient le T1 givrytois. Il faudra terminer dans le top 3 la saison prochaine pour assurer la montée en D2. Avec des clubs comme Namur, Waremme, Meux ou Solières dans la série, ce ne sera pas une sinécure. »
« Ce qui est certain, c’est que nous allons aborder une année charnière. Si, à l’issue du prochain exercice, Givry n’accède pas à la D2 amateur, il effectuera un pas de sept ans en arrière, tout simplement. »
« Certains se réjouissent à l’idée de voir six ou sept clubs luxembourgeois en nationale, mais ce n’est pas forcément une bonne chose à mes yeux. Combien de joueurs de P1, aujourd’hui, apporteraient une vraie plus-value à un club de Promotion? Une main suffit pour les compter. »
« Du coup, les clubs luxembourgeois risquent de se bouffer entre eux. Ou de recruter hors province, comme le fait déjà Bertrix. Autrement dit, le football luxembourgeois ne sortira en rien gagnant de cette réforme. »
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