Enzo Scifo, ce fragile surdoué 

Hermès Van Damme
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Enzo Scifo, ce fragile surdoué 

Ce vendredi 19 février, Enzo Scifo fête ses 50 printemps. Le joueur formé à Anderlecht a connu une longue carrière couronnée de succès mais aussi semé d'embuches. Durant ses 18 ans de footballeur pro, Enzo a connu pas moins de 7 clubs et a participé à 4 phases de Coupe du Monde, chapeau l’artiste !

Dès ses débuts avec Anderlecht en 1982, Enzo Scifo était déjà considéré comme un futur grand. Il fait ses premiers pas en D1 à seulement 17 ans. En 1984, il débute au sein des Diables Rouges et remporte le Soulier d’Or à seulement 18 piges.

"Réussir, c’est être au top niveau, jouer dans un grand club et donner du spectacle à tous les gens qui viennent voir. Je crois que c’est ça réussir dans le football." Voici les premiers mots d’Enzo en tant que footballeur lors d’une interview accordée à la rtbf. Et c'est ce qu'il a essayé de réaliser tout au long de sa carrière grâce à ses buts, sa technique et son envie débordante.

Ensuite, l’artiste s’offre trois couronnes de Belgique avec le RSCA avant d’emmener son pays et les Diables Rouges en demi-finale de la fameuse Coupe du Monde 1986 au Mexique. De parents italiens, Enzo décide de tenter l'aventure dans son deuxième pays, l'Italie et pose ses valises à l'Inter de Milan.

Enzo a la bougeotte

A Milan, il ne parvient pas à s’imposer et décide de rejoindre les Girondins de Bordeaux. 30 matches et quelques blessures plus tard, il débarque à l’AJ Auxerre sous la houlette de Guy Roux. Le charismatique entraîneur va prendre le milieu belge sous son aile et ensemble ils atteindront les quarts de finale de la Coupe d’Europe (1990) et terminent la saison à une prestigieuse troisième place de Ligue 1.

Lors de la Coupe du Monde 1990 où il est un pilier au milieu de terrain, les Diables Rouges sont éliminés en huitièmes de finale face à l’Angleterre. Ensuite, il ira faire un petit passage au Torino avant de revenir en France à l’AS Monaco avec qui il sera champion de France en 1997.

Entre-temps, il participe à sa troisième phase finale de Coupe du Monde avec la Belgique (1996), où les Belges sont à nouveau éliminés en huitièmes face à l’Allemagne cette fois-ci.

La Coupe du Monde 1998, celle de trop...

Après ses nombreux voyages européens, Scifo retourne au bercail, au Sporting d’Anderlecht. De quoi lui permettre une quatrième sélection pour une phase finale de Coupe du Monde… Celle de trop sans doute.

Les Diables Rouges sont éliminés au premier tour et Enzo s’embrouille avec le coach de l’époque, un certain Georges Leekens. "Je n’ai aucun regret ! Mais si c’était à refaire, je ne pense pas que j’aurais accepté d’aller en France en 98. Cela a gâché la fin de l’histoire. J’avais l’ambition de jouer encore à l’Euro 2000… et peut-être plus, si mon corps me le permettait. Mais après cet épisode, les choses n’ont pas évolué dans le bon sens" avait-il aussi déclaré à la rtbf.

Pour finir, il remportera le championnat de Belgique avec les Mauves en 2000 avant de partir à Charleroi où il ne jouera plus beaucoup à cause d’une énième blessure. Il raccroche les crampons à l’âge de 35 ans.

Après avoir essuyé quelques échecs dans sa jeune carrière d'entraîneur (Charleroi, Mouscron, Mons), Scifo devient finaleme le coach des U21 de l'équipe nationale belge, un costume qui lui va à ravir.

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