Le "meilleur Charleroi de l'histoire" doit se réveiller ou se résigner

Le "meilleur Charleroi de l'histoire" doit se réveiller ou se résigner

Le Sporting Charleroi n'a pas encore touché le fond à l'Excel Mouscron, mais le temps presse : au vu du programme qui attend les Zèbres, il n'y a plus droit à l'erreur. Mais ce noyau a-t-il ce qu'il faut pour les PO1 ?

Certes, comme nous l'écrivions, il fallait relativiser les deux points perdus à domicile contre Waasland-Beveren, compensés par la victoire à Bruges ; des points sont des points, peu importe où et face à qui ils sont pris. Mais la défaite à Mouscron n'a pas fait que rendre mathématiquement les choses compliquées pour Charleroi : elle a montré une équipe peu motivée et qui manque d'options. 

Le meilleur Charleroi de l'histoire, vraiment ? 

Mehdi Bayat s'en félicitait, il l'a encore répété après la défaite à Mouscron : à ses yeux, jamais les Zèbres n'ont été aussi forts sur papier. Un constat difficile à partager : si certaines individualités carolos sont probablement parmi les meilleures à être passées par le Mambourg (Osimhen, Bruno, Gholizadeh, Benavente avant et Morioka après le mercato), certains postes posent question. Le milieu de terrain, notamment, où Marco Ilaimaharitra porte seul le jeu vers l'avant et où l'option Christophe Diandy commence à sembler courte pour le top. 

Même constat aux backs, où le style spectaculaire de Nurio ne devrait pas masquer ses manquements défensifs et son apport offensif chiffré assez faible (deux assists, tous deux sur phase arrêtée...délivrés depuis le départ de Benavente), tandis que Stergos Marinos semble moins fiable cette saison. Leurs remplaçants ? Un défenseur central de formation et un jeune qui n'a joué qu'en Coupe. Bref, le "meilleur Charleroi de l'histoire" est déséquilibré. 

La pression sur Mazzù ? 

Felice Mazzù a-t-il sa part de responsabilité dans le manque d'idées du Sporting ? Sa décision de débuter avec cinq joueurs à vocation défensive (sans compter les médians) face à Waasland et à Mouscron laisse sceptique et pour la première fois depuis longtemps, les observateurs ne l'ont pas épargné. Le coach s'est défendu dans un entretien accordé à Sudpresse, évoquant les absences qui limitent ses options, mais a également reconnu ses erreurs. Comme ses joueurs, il est sous pression. Si Mehdi Bayat estime vraiment que le noyau zébré est le meilleur mis à la disposition de Mazzù depuis son arrivée, cela signifie que le coach doit savoir le faire jouer et passer le même palier.

Un 6/6 ou les PO2 

Un bref regard au calendrier du Sporting Charleroi donne l'impression que tout pourrait se jouer lors des deux prochains matchs. La réception d'Ostende et le déplacement à Courtrai sont des matchs abordables face à des équipes qui n'ont "plus rien" à jouer ; le 6/6 semble obligatoire. 

Pour le mental, bien sûr, mais aussi mathématiquement : les matchs suivants sont nettement plus compliqués. Un déplacement à Saint-Trond, rival direct pour les PO1, la réception de Genk et un déplacement chez un Antwerp motivé à finir sa saison en force. Autant dire qu'il vaut mieux aborder cette série en ayant recollé au top 6, voire en l'ayant réintégré. Si Charleroi veut s'offrir même le luxe d'y croire jusqu'au bout, tout se passera dans les deux semaines à venir. 

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