Pas de montagnes russes : malgré une erreur de Courtois, les Diables lancent au mieux leur campagne

Florent Malice
Florent Malice depuis Bruxelles
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Pas de montagnes russes : malgré une erreur de Courtois, les Diables lancent au mieux leur campagne
Photo: © photonews

Il n'aura pas fallu une grande Belgique pour dominer la Russie : malgré une grossière erreur de Courtois, les Diables ont pu compter, entre autres, sur un grand Eden Hazard.

Les Diables Rouges retrouvaient leur public avec une mission claire : faire oublier la gifle reçue en Suisse et qui prive notre génération d'une possibilité de titre en Ligue des Nations. Quoi de mieux pour ce faire qu'une bonne dose de nostalgie ? Les "Rossiya" qui retentissent dans la tribune visiteurs du Stade Roi Baudouin rappellent en effet un certain été 2018...

Sur le terrain, cependant, pas de réminiscences estivales : la mécanique des Diables semble difficile à mettre en place en l'absence d'autant de rouages importants (Meunier, Witsel, Lukaku, De Bruyne). Artiom Dzyuba manque d'en profiter rapidement (6e) sur un centre de Cheryshev. Sur le contre, Batshuayi, lui, perd son face-à-face avec Guilherme, successeur de la légende Akinfeev. 

Le sourire de Navas 

Si la 8e minute de jeu voit le stade rendre hommage à Marouane Fellaini, ce sont deux petits jeunes qui débloquent la situation : Castagne décale Youri Tielemans qui trouve le petit filet (15e, 1-0). Pas le temps de se réjouir : comme un symbole de sa confiance ébranlée, Thibaut Courtois, mis sous pression par Dzyuba, se troue totalement et laisse Cheryshev égaliser (1-1, 16e). Quelque part, un certain Keylor Navas aurait souri.

La Sbornaya prend dès lors confiance, dans son style très physique, tandis que les Diables - notamment Mertens et Batshuayi - manquent de précision. Et quand Michy trouve enfin le cadre, un Russe sauve sur la ligne, faisant sauter de fausse joie le stade quand le "jingle" pour un but marqué se lance à tort (38e). 
Ce n'est que partie remise : pour conclure une première période en forme de montagne russe, la "Hazard connection" fait le show : Thorgan contrôle à la Zidane, décale Eden qui force le vétéran Zhirkov à la faute dans le rectangle. C'est penalty et 2-1 juste avant la pause. 

Enfin dans un fauteuil 

La machine a mis un peu de temps à se lancer, mais une fois le moteur chaud, difficile de parler d'équipe "bis" : les Diables, notamment un (Eden) Hazard en mode showman, confisquent le ballon en seconde période. Sans réellement inquiéter la défense russe, y compris sur phases arrêtées. 

On sent progressivement une certaine volonté de ne pas trop se fatiguer en cette fin de saison et à l'approche d'échéances importantes : le rythme baisse inexorablement. Tout au plus voit-on un duo Dendoncker-Tielemans à l'aise au milieu et un Batshuayi propre dans ses déviations... mais pas en réussite, touchant le poteau (79e)... puis s'emmêlant les pinceaux devant le but, amenant cependant le 3-1 d'un Eden Hazard opportuniste (88e). Les Russes, eux, sont amorphes et n'auront au final jamais montré le visage combattif qui les a menés en quart de finale à domicile. 

Si le spectacle n'aura pas toujours été au rendez-vous (mais difficile d'espérer mieux au vu des absents), l'essentiel est donc fait : la Belgique a pris trois points face à l'adversaire supposément le plus redoutable du groupe.  Inutile de s'avancer, mais réservez déjà votre été 2020 : on y sera vite...

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