"Le grand artisan du titre" ? Comment la méthode Pocognoli pourrait faire rentrer l'Union dans l'Histoire

Photo: © photonews
Sébastien Pocognoli est en train de réussir son pari à l'Union. C'était pourtant loin d'être gagné après le début de saison de l'équipe.
Soyons honnêtes : nous avions aussi nos doutes lorsque l'Union a nommé Sébastien Pocognoli en tant qu'entraîneur principal après le départ d'Alexander Blessin. Dans les salles de presse à travers le pays, peu croyaient qu'il irait jusqu'au bout de la saison pour sa première comme T1 d'une équipe professionnelle. Un peu moins d'un an plus tard, il pourrait aller au bout...tout court.
L'Union avait pourtant encore entamé un nouveau cycle l'été dernier en vendant plusieurs de ses meilleurs joueurs, Mohamed Amoura, Cameron Puertas et Gustaf Nilsson en tête. Alors que ses prédécesseurs Felice Mazzu, Karel Geraerts et Alexander Blessin ont manqué le titre de peu, Pocognoli est sur le point de mener le club bruxellois à son premier titre de champion de Belgique en 90 ans.
Il sait transmettre sa vision
Après un début de saison laborieux où l'Union n'avait récolté que 20 points - ils n'étaient alors que dixièmes, une unité au-dessus des Playdowns - lors des 15 premiers matchs, Pocognoli a trouvé la formule gagnante. L'équipe a ensuite obtenu 35 points lors des 15 matchs suivants, avec notamment une impressionnante série de six victoires consécutives. Ce retournement de situation témoigne de sa capacité à inverser la tendance et à transmettre efficacement sa vision à l'équipe.
L'ancien arrière droit - déjà très rigoureux en tant que joueur - a transformé le jeu de l'Union en introduisant un mélange de possession de balle contrôlée et de transitions rapides. Il a construit sur le système existant en 3-5-2, mais a apporté ses propres touches, comme mettre l'accent sur la construction et exercer une pression patiente.
Que ce soit avec 62 % de possession contre le Standard ou 31 % contre le Club Bruges, il a toujours trouvé la bonne approche. Cette flexibilité tactique a aidé l'Union à devenir plus forte défensivement et offensivement.
Le soutien crucial de la direction
Un aspect remarquable de l'approche de Pocognoli est son pragmatisme. Il a transformé l'Union en une équipe solide et efficace, qui reste calme sous pression et commet rarement des erreurs. Cette maturité et cette stabilité ont été cruciales dans la lutte pour le titre dans les Playoffs...et le seront encore.
Le soutien de la direction a également joué un rôle crucial. Malgré un début hésitant et quelques désaccords, le club a continué de faire confiance à Pocognoli, sans pression publique ou ingérence. Un calme est rare dans le football belge. Aurait-il pu continuer après de pareils début à Anderlecht ou au Club de Bruges ?
"Le discours de Poco depuis le début de la saison, il est lucide, il est réaliste. Ils vont le faire cette saison parce que cette équipe-là sait faire le jeu et être dominante mais même si elle doit souffrir, elle gagne le match. Ce qui n’était pas le cas auparavant. J’aime bien l’humilité de Pocognoli. Il parle des suspensions et des blessures, mais il ne parle pas de ses choix. Ce sera le grand artisan du titre de l’Union", explique Philippe Albert sur la RTBF. Qu'on parle au conditionnel ou au futur, Sébastien Pocognoli aura une nouvelle fois permis à l'équipe de se relever après une présaison faite de doutes. Sauf que cette fois, cela pourrait passer à la postérité.
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