Sans accord à l'amiable, Genk et Bailey pourraient perdre gros

Simon Hamoir
Simon Hamoir
| 0 réaction
Sans accord à l'amiable, Genk et Bailey pourraient perdre gros
Photo: © photonews

Le bras de fer entre Genk et Leon Bailey devrait prendre fin avant la fin du mercato, le 31 août. D'ici là, le Jamaïcain et son agent vont tout faire pour forcer un transfert, sans quoi ils menacent de passer à l'offensive via une loi de travail. Le Racing Genk pourrait perdre gros. Bailey aussi.

Leon Bailey, le joueur le plus prisé du Limbourg, va-t-il quitter la Luminus Arena de Genk ? C'est en tous cas la volonté de l'attaquant jamaïcain de 19 ans.

L'Ajax Amsterdam offre un montant de 11 millions d'euros pour le joueur mais Genk ne veut pas négocier le départ de Bailey contre moins de 20 millions d'euros. De quoi faire grincer les dents de l'agent de Bailey qui compte bien tout faire pour que son poulain rejoigne les Pays-Bas.

Une énorme perte financière pour Genk

Craig Butler, le beau-père et agent de l'international jamaïcain, menace le Racing Genk d'utiliser la loi de 1978. Cette loi implique que les sportifs reçoivent la possibilité de résilier leur contrat de manière unilatérale. L'attaquant serait libre de changer d'air et de rejoindre l'Ajax. En échange, Bailey devrait payer à Genk le salaire qu'il aurait dû toucher jusqu'au terme de son contrat (juin 2020).

La calcul est donc rapidement réalisé. Nous ne connaissons pas le salaire exact de Leon Bailey mais les joueurs de Genk reçoivent en moyenne 300.000 euros par an (Bailey possède sans doute un salaire au-delà de cette moyenne).

Plutôt que d'accepter les 11 millions de l'Ajax, les dirigeants genkois ne recevraient donc que le salaire du joueur jusque 2020, soit (sans doute) près d'1 million et demi d'euros. Un sacré manque à gagner pour les Limbourgeois.

Une pratique mal vue mais dissuasive...

Mais reste à savoir si les Ajacides accepteront ce genre de démarche. Chez nous, il existe un gentleman's agreement entre les clubs belges selon lequel cette loi ne peut pas être utilisé entre les clubs belges. Cela n'est pas d'application avec les Pays-Bas mais...

En 2006, Steven Defour voulait quitter Genk pour rejoindre... l'Ajax et le joueur menaçait son club d'utiliser la loi '78. Finalement, les Néerlandais avaient refusé les pratiques utilisées par le joueur et ont ont mis fin aux négociations. Defour s'était ravisé et a finalement filé au Standard pour 1,5 millions d'euros.

Les menaces d'utiliser la loi '78 terminent souvent par un arrangement "à l'amiable". En plus du cas Defour, Genk se souvient du transfert de Koen Casteels. En juillet 2011, le gardien de but voulait également faire appel à cette loi pour rejoindre l'Allemagne. Le RC Genk avait à nouveau cédé en acceptant "de ne pas s’opposer à son transfert, après avoir reçu une meilleure offre du club allemand d’Hoffenheim".

Mais... une saison blanche pour Bailey ?

De plus, Leon Bailey pourrait vivre une saison très compliquée s'il use de cette méthode. L’article 8 de la loi de 1978 indique que si le joueur rompt son contrat sans motif grave, il ne pourra pas prendre part à la suite de la saison en cours. Or, Casteels et Defour avaient pris les devants en faisant ces menaces au mois de juin, avant le début du championnat.

Dans le cas de Bailey, la Eredevise a déjà débuté et est donc en cours. On voit donc mal le Jamaïcain faire une saison blanche pour quitter le Limbourg. Il s'agit là d'un sacré argument pour que Genk garde son ailier au sein de son effectif. Voilà pourquoi ça risque de coincer pour Leon Bailey. Sauf si Genk accepte une offre de l'Ajax, comme pour Koen Casteels avec Hoffenheim...

Corrigeer
Une erreur dans l'article ci-dessus? Annoncez le ici!

Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot

Plus de news

Plus de news