Victoire étriquée, mais importantissime pour Sprimont face à Hannut (1-0)

Sprimont-Comblain a obtenu ce lundi après-midi face à une formation de Hannut un peu rugueuse une victoire étriquée, mais ô combien précieuse, puisqu’elle permet à la fois aux hommes de Philippe Médery de décrocher leur ticket pour le tour final, via le gain de la deuxième tranche, mais aussi de rester en course pour le titre. Le prochain déplacement, dimanche prochain à Huy, aura à cet égard des allures de quitte ou double pour les sprimontois, qui disposeront en principe pour l’occasion de l’ensemble de leurs forces vives, excepté Guerry Maréchal.

Le seul but de la rencontre est tombé à la 50ème minute, d’un magistral coup de tête au second poteau du très entreprenant Pierrot Marchal (photo), qui reprenait là un long service millimétré de Morad Andich. Avant cela, la première mi-temps n’avait guère valu que pour l’engagement physique des deux équipes, parfois très limite dans le chef du défenseur visiteur Nicolas Lapaix. Si ce dernier a bénéficié de la mansuétude d’un arbitre par ailleurs plutôt bon, pas moins de huit cartes jaunes ont été distribuées sur l’ensemble du match.« On a assisté à une partie d’hommes. Engagée, physique, certes, mais pas vicieuse », dédramatisait plus tard Médery.

En première armure, Sprimont n’était guère inquiété par son adversaire, mais ne l’embêtait pas beaucoup plus, il faut l’avouer, excepté peut-être lors des toutes premières secondes et des dix dernières minutes. Quoi que déjà rassurés sur leur sort, les hannutois se retrouvaient régulièrement à six derrière, tandis que les accélérations sprimontoises se comptaient avec parcimonie. Ce qui n’empêchait pas un puissant coup-franc de Macedo Varela-Gomes de frapper l’extérieur du montant du but (40ème), puis dans la minute suivante, une tentative de David Pirnay de lécher la transversale.

Dès la reprise, Hannut mettait le nez à la fenêtre, mais l’avertissement était sans frais pour des locaux qui avaient le bon goût d’insister, juste après leur but, quand un centre de Michel Bigirimana trouvait la tête de Christophe Verbeeren au point de penalty. Deux minutes plus tard, Bertrand Bauwin, le gardien de Hannut, sortait un coup franc d’Andich au prix d’une parade trois étoiles. Le match perdait ensuite en intensité. Tout juste relevait-on encore, à la 71ème minute, un envoi percutant de Benjamin Renson qui survolait de peu la cage de Gilles Regnier. Malgré un rush un peu désordonné des visiteurs dans les ultimes instants, et quelques tentatives de contre-attaques sprimontoises avortées, le score ne changeait plus.

Le coach sprimontois expliquait la timidité offensive initiale de ses ouailles par une priorité tactique, celle de ne surtout pas prendre de but. « Maintenir le zéro derrière était essentiel, parce que nous avions encaissé un but lors des quatre dernières sorties, ce qui dans la plupart des cas nous avait obligé de cravacher ensuite ; en outre, il fallait veiller à restaurer le capital confiance de l’équipe, lequel avait été un peu entamé par la contre-performance concédée samedi à Andenne. Les nombreuses imperfections que l’on a pu constater aujourd’hui viennent de là, sinon nous aurions dû plier la rencontre beaucoup plus tôt. En revanche, si nous avions été menés, la situation se serait dangereusement compliquée, parce que nous ne pouvions compter sur des joueurs susceptibles de la débloquer comme Ince ou Calli. J’étais convaincu que nous étions capables de marquer à tout moment, il fallait dès lors jouer très organisés ».

Un groupe fantastique

Médery n’est pas convaincu que le prochain déplacement, à Huy, sera décisif. « Nous devons tout gagner, mais c’est comme ça depuis mon arrivée. Et cette pression permanente depuis des mois met en évidence le mérite de mes joueurs. Ce sont des êtres humains, pas des professionnels. Quoi qu’il arrive à présent, je suis très satisfait du fantastique boulot qu’ils ont réalisé. C’est un excellent groupe. Je n’en veux pour preuve que malgré l’urgence de renverser la vapeur, nous n’avons perdu personne en route. C’est une expérience humaine enrichissante pour moi. Cela dit, le mérite en revient aussi aux dirigeants, qui ont magnifiquement structuré le club. Ici, chacun fait son boulot convenablement, du président aux bénévoles. Les entraîneurs et les joueurs ne doivent pas se préoccuper d’autre chose que de leurs prestations, c’est un atout énorme à ce niveau », assure-t-il.