Interview Rencontre avec Thomas Gille quelques mois avant son départ pour le KVW Zaventem (Division IIIB)

Thibaut Fontenoy
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Rencontre avec Thomas Gille quelques mois avant son départ pour le KVW Zaventem (Division IIIB)
Photo: © SC

C’est officiel, le plus Belge des Français, Thomas Gille (en photo sous le maillot de Namur) s’est lié pour deux saisons au KVW Zaventem (Division IIIB). Retour en compagnie de Thomas sur un parcours sportif fait de hauts et de bas…

C’est sur les terrains du FC Lasne que tu commences à « croiser le cuire » et pourtant à l’époque, il semblerait que tu songeais également au tennis : « Oui, c’est vrai, certaines personnes semblaient penser que j’avais de l’avenir dans le tennis. Mais c’est finalement vers le football que je me suis tourné quand le RSC Anderlecht est venu me proposer de rejoindre les minimes provinciaux et un an plus tard les nationaux. »

 

C’est d’ailleurs sous le maillot mauve que tu as connu tes premiers jours de gloire avec un titre de Champion de Belgique … avec les moins de 13 ans !? : « (Rire) Oui, d’ailleurs depuis lors, je n’ai pas rajouté beaucoup de lignes à mon palmarès mais ça reste un bon souvenir. J’avais eu la chance de faire un tour d’honneur dans le Stade Constant Vanden Stock avec  toutes les équipes championnes. Il y avait du beau monde avec Zetterberg, Scifo, Doll et … Stéphane Stassin. Je n’imaginais pas à l’époque que je jouerais un jour avec Steph à l’Union Saint-Gilloise en Division II et pourtant … ».

 

Après 3 années en Belgique, tu es recruté par le Stade Rennais, club de Ligue 1 française. Un sacré changement pour un garçon de 13 ans : « Effectivement, j’étais très jeune mais je ne voulais pas laisser passer cette chance. J’ai donc rejoint le Centre de Formation breton pendant quatre ans. Mes parents et mes amis étaient en Belgique mais venaient me voir souvent. »

 

Au terme de ton contrat Rennais tu as 17 ans et tu décides de revenir en Belgique malgré une nouvelle proposition de contrat d’un an. Pas de regrets ?  « Non aucun, j’ai passé quatre belles années a Rennes mais il était temps pour moi de revenir près de ma famille et d’essayer de m’imposer en Belgique. Je pensais qu’une formation de haut niveau en France m’aurait facilité les choses mais pas du tout, au contraire… J’étais devenu un inconnu en Belgique. »

 

Tu déposeras, à nouveau, tes bagages chez les Bruxellois du RSCA pour y découvrir, pendant une saison, le noyau élite. Excédentaire, tu quitteras les mauves une saison plus tard pour te rendre à l’Excelsior de Mouscron où tu découvres les joies du noyau A. Pourtant, même schéma qu’au Sporting, tu quittes les Hurlus après une saison. La bougeotte ? « Pas spécialement, non. Si ça n’avait tenu qu’à moi, je serais resté à l’Excell mais j’ai découvert, à mes dépends, un des facteurs importants du football moderne : le business et les relations. Alors que le coach semblait satisfait de moi, on m’a fait comprendre que je pouvais me trouver un nouveau club. »

 

Tu débarques alors à l’Union St-Gilloise où tu découvres très rapidement les joies de l’équipe première en participant à 27 matchs lors de ta première saison en Division II.  

Au terme de la saison, la Direction qui semblait te faire confiance te propose un contrat de deux ans avant de se rétracter à ton retour de vacances … Sans explications ? « Non. En un mois de vacances j’étais devenu inutile pour le noyau A. Pourtant, tous les commentaires étaient positifs dans les travées du Parc Duden mais aussi dans la presse. Ils ont eu beaucoup moins de scrupules à me faire jouer une saison sans me payer.»

L’étape suivante t’amène à l’UR Namur qui découvre la Division II sous la direction de René Hidalgo et où tu joueras 25 matchs pourtant sans prolongation de contrat à la clé… « A peu de chose près, je me suis retrouvé dans le même scénario qu’à l’Union où je joue presque une saison complète et où pourtant on me prie de partir. »

 

Chose peu banale, l’Union et l’UR Namur avec lesquels tu jouais en D2 sont tous les deux descendus au terme de la saison suivante. Une consolation ? « Pas du tout. Je souhaite le meilleur aux footballeurs de Saint-Gilles et de Namur mais je reste persuadé que si les noyaux dans lesquels j’ai évolué, aussi bien à Namur qu’à Bruxelles, étaient restés inchangés les deux équipes se seraient sauvées. Les deux groupes avaient beaucoup de potentiel. »

 

Début 2008, tu descends deux échelons et tu découvres la Promotion avec Dilbeek Sport, une période à oublier rapidement ? « Non, j’ai eu l’occasion de recharger mes batteries, de retrouver la confiance qui s’était émaillée au fil du temps et donc de reprendre du plaisir sur le terrain. Au terme, de la première saison nous avons d’ailleurs terminé sur la troisième marche du podium en jouant le tour final pour la montée en Division III, sans succès malheureusement. Cette année, c’est une autre chose, nous avons connu la valse des entraineurs, les problèmes financiers (Ndlr : les joueurs ne sont plus que partiellement payés, les caisses du Président étant vides.) et même le bas de tableau, bref tous les problèmes que peuvent rencontrer les footballeurs (Rire). Mais attention, la saison n’est pas finie, nous venons de nous imposer à Lyra et nous ne sommes qu’à 3 points de la 6 e place. Le championnat est très serré ».

 

Le mercato hivernal a été pas mal bousculé avec des contacts dans beaucoup de clubs et une signature pour deux saisons au KVW Zaventem. « Oui, la Direction de Zaventem me voulait vraiment et le défit sportif était très intéressant. Contrairement à beaucoup de clubs, le KVW prend le temps de grandir, sans brûler les étapes mais avec pourtant de belles ambitions. J’espère que nous allons réaliser de grandes choses durant les deux saisons à venir… »

 

C’est tout le mal que Walfoot te souhaite Thomas !

 

 

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