Le Beerschot a-t-il joué avec les pieds des Allemands?

Depuis son arrivée à la tête du Beerschot en février 2011, Patrick Vanoppen n'est pas parvenu à remettre de l'ordre dans les affaires du club anversois. Après avoir effacé tout ce qui pouvait rappeller une attache au Germinal Ekeren, club qui avait sauvé le Beerschot de la disparition quelques années auparavant, Vanoppen s'est heurté aux responsables de la Métropole qui voulaient bien construire un nouveau stade à condition qu'il soit partagé entre le Beerschot et l'Antwerp, club rival repris depuis par les anciens du Germinal.

La reprise du Beerschot a coûté beaucoup d'argent et d'énergie à Vanoppen qui s'est ensuite isolé et a rapidement eu besoin d'aides extérieures pour assurer la survie du club. Le Louvaniste a été mis en contact avec un puissant groupe d'investissement allemand, Advancesport, qui a déposé sur la table trois millions d'euros en prêt en échange de sérieuses garanties. Malgré cet apport, Vanoppen n'a pas respecté les termes du contrat et a même demandé un nouvel apport cet hiver, ce qui a été partiellement accepté par les responsables d'Advancesport, mais contre de nouvelles garanties qui n'ont toujours pas respectées par les responsables du club anversois. Du coup, Advancesport a porté plainte à la fédération belge au mois de janvier. A présent, le groupe allemand, fort des garanties obtenues de la part de Vanoppen, veut prendre seul les commandes du club, ce qui pourrait expliquer la demande de protection du tribunal de commerce demandée par le président du club anversois. Quoiqu'il en soit, le Beerschot semble dans de beaux draps aussi bien au niveau sportif que financier.