Les points faibles de l'adversaire d'Anderlecht

Benfica a débuté la saison en pleine crise de confiance. Le mois de mai fut celui de la catastrophe. Les Lisboètes étaient sur le point d’achever une saison de rêve mais ont finalement tout perdu. Un but à la 92e du clássico a permis à Porto de les dépasser au tableau et d’être sacré champion. Quelques jours plus tard, Benfica perd la finale de l’Europa Ligue contre Chelsea, une fois de plus à la 92e. Le coup de grâce arrive en finale de la coupe nationale, où le Vitória de Guimarães l’emporte 2-1.

Après un été difficile et une défaite à Madère en ouverture du championnat, le club semble depuis peu retrouver un peu de stabilité. La victoire de ce samedi contre Paços de Ferreira, grâce à deux buts du défenseur central Ezequiel Garay, a rassuré un peu ses supporters. Par contre, le milieu de terrain Rúben Amorim s’est blessé au cours du match et n’affrontera pas Anderlecht. Amorim s’ajoute à la liste des blessés qui, avantageusement pour les hommes de Van den Brom, inclut Salvio et Nico Gaitán, d’habitude très dangereux sur les ailes.

Les Bruxellois devront malgré tout se méfier, Benfica ayant réussi à garder ses joueurs les plus influents lors du mercato. Enzo Pérez est l’homme en forme et le Serbe Markovic, arrivé cet été, a déjà démontré dans le derby contre Sporting qu’il est capable de tours de magie. Un autre Serbe, Nemanja Matic, est celui qui assure l’équilibre de l’équipe. Devant, les renards des surfaces Lima et Cardozo, ce dernier revenant tout juste  après sa bousculade avec l’entraineur Jorge Jesus en finale de coupe, garantissent les buts.

Mais si Benfica est fort offensivement, les Mauves peuvent profiter de leur faiblesse défensive pour installer le doute dans le camp rouge. Le gardien brésilien Artur a l’habitude de gaffer dans les matches importants et, lorsqu’il est sous pression, il peut commettre des erreurs de niveau provincial avec son faible jeu de pieds. L’axe de la défense est plutôt solide mais Anderlecht peut exploiter les insuffisances des latéraux. Maxi Pereira à droite laisse souvent le trop d’espaces dans son dos et commet fréquemment des fautes non nécessaires. De l’autre côté, le nouvel arrivant Siqueira est encore en phase d’apprentissage. Son alternative Cortez n’inspire pas plus confiance au coach.

Benfica est donc une équipe plus forte qu’Anderlecht mais dont le manque de sérénité résultant des frustrations accumulées peut bénéficier aux Mauves, qui devront aborder le match avec un maximum de concentration. Aux Bruxellois de montrer qu’ils sont enfin prêts à laisser leur marque en Ligue des Champions.