John Bico est consterné et évoque un crime social pour la jeunesse de Molenbeek

Hermès Van Damme depuis le stade Machtens
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John Bico est consterné et évoque un crime social pour la jeunesse de Molenbeek

John Bico s'est exprimé lundi en conférence de presse suite au refus de licence du White Star. Le président du club étoilé n'était pas résigné mais consterné par la situation qui selon lui 'dépasse le cadre du football'.

Le président du White Star, John Bico, s'est longuement exprimé sur le refus de licence de son club et sur les conséquences que cela pourrait avoir sur Bruxelles et Molenbeek. Selon lui, la montée aurait pu redoré l'image de Molenbeek.

"Molenbeek aurait eu des raisons d’être fier de son club. Bruxelles, la Belgique aurait pu dire au monde entier: il sort des choses positives de Molenbeek" expose-t-il. "Ici c’est quelque chose qui dépasse le cadre du football. Je l’ai dit à mes joueurs et à mon staff: ils peuvent être extrêmement fier de ce qu’ils ont fait, ça restera à jamais gravé dans l’histoire du sport mais aussi de la société belge."

"Il y avait aussi un message extraordinaire à faire passer aux gens: tout est possible même avec peu de moyens. Et quel message on leur a donné ? Les résultats sportifs ? On s’en fout. Vos mérites, votre travail depuis 3 ans ? On s’en fout. Tout ça parce qu’il y a un type à Doha qui est capable de payer 10 millions d’euros pour un club belge pour acheter sa place en première division" explique-t-il stupéfait.

Nous n’avons pas le pétrole mais nous avons des idées

John Bico

Le charismatique président poursuit: "Nous avons fait quelque chose de grand pour la société belge. Aujourd’hui, il aurait été possible que toute la société belge surfe sur ce que nous avons créé, sur ce que nous avons réussi."

Contrairement aux petro-dollars d'Eupen, Bico dévoile sa clé de la réussite: "Nous n’avons pas le pétrole mais nous avons des idées et un peu de compétence."

Après avoir accablé Madame Schepmans, c'est au tour de la Fédération belge. "Ce qui est gravissime, ce n’est pas leur attitude. C’est qu’on leur permet d’arriver à ce qu’ils souhaitent. C’est : le sport, on s’en fout. Je félicite la fédération de football" s'exclame-t-il ironiquement.

Comment est-ce possible qu'on laisse ce crime social se dérouler ?

John Bico

John Bico n'en démord pas. "Au lieu de faire de la réussite du White Star, non pas la réussite des gens du club, mais la réussite de Molenbeek et de Bruxelles vis-à-vis de l’international. La responsabilité est lourde et je crois qu’un jour ceux qui ont participé à ce crime social devront rendre des comptes."

Pour lui, dans le contexte actuel, il se passe quelque chose de grave. "Comment est-ce possible qu'à Bruxelles, on laisse ce crime social et sportif se dérouler ? On sacrifie les intérêts de la jeunesse bruxelloise pour un club qui n’est pas très belge, qui est financé de l’extérieur et qui a les moyens de déposer 10 millions sur un compte bancaire. Je dis chapeau. Chapeau à ceux qui l’acceptent, chapeau à ceux qui participent à ce crime social contre la jeunesse du pays."

Comme nous l'avons publié mardi, Bico a avoué que la D1 amateur, "ça serait sans doute sans le White Star." Mais il rappelle aussi que "50 personnes vont perdre leur emploi et 600 jeunes vont devoir se chercher une nouvelle occupation."

Il revient une nouvelle fois sur le message que la montée du White Star aurait pu transmettre. "On avait la possibilité de faire comprendre à la jeunesse molenbeekoise que même si tu as moins d’argent que les autres, même si tu as plus de dificicultés, meme si tu es moins aimé que les autres, si tu respectes ta tâche, que tu respectes les règles et que tu allies à ça avec un peu de compétence, tu peux réussir. Voilà le message qu’on aurait pu envoyer aux jeunes bruxellois" conclut-il fataliste.

Alors est-ce la fin de White Star ? Peut-être, mais le club compte aller jusqu'au bout, c'est-à-dire devant le tribunal civil, pour faire valoir ses droits.

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