Hallgrimsson, adjoint et désormais sélectionneur, revient sur le parcours de l'Islande

"Le retour à la vie normale est très étrange", confesse Hallgrimsson à Sofoot. "On essaie d'apprécier le calme, mais le contraste est bizarre... On se sent un peu vidé, dégonflé". Il faut dire que l'effervescence autour de la sélection islandaise a été extraordinaire, au pays comme partout en Europe.

Et quand il tente d'analyser, à tête reposée, cet Euro principalement vécu de l'intérieur, le nouveau sélectionneur - il était adjoint de Lars Lagerbäck - n'est pas tendre avec les grandes nations: "Je crois que ce qui m'a le plus marqué, c'est la faillite des grandes stars (... ) je ne sais pas si c'est dû à l'organisation tactique ou à la fatigue. Quand tu penses à l'Espagne, deux de leurs clubs avaient disputé une finale de Ligue des Champions", pointe-t-il. "Mais je pense qu'à part la France, qui a été brillante, nous n'avons pas vu le meilleur des meilleures équipes que nous avons affrontées. L'Angleterre, quand tu vois les noms sur le papier, ils devaient nous battre. Mais ils étaient dans un mauvais jour et nous, probablement, dans un bon".

"L'aspect psychologique a été primordial dans cet Euro. Nous avions un supplément d'âme, mais aussi une excellente organisation tactique. La compétition a été beaucoup plus tactique que d'ordinaire. Il y avait plus de place pour l'improvisation avant", estime encore celui qui est, rappelons-le... dentiste de profession.