Eupen peut-il se sauver par le jeu ?

Julien Denoël
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Eupen peut-il se sauver par le jeu ?

Invaincu depuis quatre matchs, Eupen tente chaque semaine de proposer un jeu leché et offensif. Par le passé, de nombreuses équipes luttant pour le maintien ont adopté cette stratégie sans parvenir à se sauver. Eupen le peut-il, lui ?

Après une première demi-heure catastrophique face à Saint-Trond, Eupen s’est relevé et a repris le jeu à son compte pour ne (quasi) plus le lâcher. Avec trois buts magnifiques, les Pandas ont assommé des Limbourgeois qui n’ont jamais semblé en mesure de hausser leur niveau de jeu. Onyekuru s’est chargé de finir le boulot.

Le jeu offensif avant tout

Deuxième de Proximus League l’an dernier, Eupen proposait, de loin, le plus beau jeu de la série. De la technique, du jeu vers l’avant et énormément de vitesse. Avec un effectif qui n’a pas (ou presque) bougé avec la montée, les automatismes étaient donc toujours bien là. Pourquoi changer de façon de jouer alors ?

Une fois en D1, beaucoup d’équipes tendent à durcir leur jeu, comme convaincues que le maintien passera par un combat purement physique. Mais les Pandas, eux, sont restés fidèles à leurs principes et veulent encore et toujours offrir du spectacle à leurs supporters. Pas question de se fourvoyer et de mettre au placard une tactique qui a porté ses fruits. Eupen sera offensif.

Géométrie (in)variable

Ce choix de ne pas modifier son plan de jeu est aussi et surtout dicté par la nature des joueurs qui composent le noyau. Des petits gabarits, vifs, à la technique élaborée. Et puis, ils sont jeunes et plein d’allant. Les vieux briscards comme Blondelle, Timmermans, Luis Garcia, Dufour ou Taulemesse ont à charge d’apporter du répondant physique.

Sauf qu’à Eupen, le jeu passe par les ailes où Ocansey et Onyekuru sont les pistons d’un moteur dont le rythme est donné par Luis Garcia et Lazare. Sans oublier les arrières latéraux, jamais avare en courses en avant.

Dernièrement, Jordi Condom a cependant montré que ses gars pouvaient varier les systèmes. Du 4-4-2 classique de début de saison, l’Espagnol a fait passer son onze en 4-5-1 avec un médian défensif derrière deux centraux. Et contre Saint-Trond, pour apporter plus de poids devant, il a inversé le sens de son triangle médian.

Suffisant pour se sauver ?

Si en début de saison Eupen a obtenu ses meilleurs résultats contre des équipes mieux classées, c’est parce qu’il avait en face de lui des formations qui jouaient le jeu. Contre des blocs plus regroupés, les Pandas se sont souvent cassés les dents.

Mais depuis que l’Alliance a élargi sa palette tactique, on sent l’équipe à même de se sauver sans trop de difficultés. Bien sûr, Eupen ne va pas aligner 10 victoires consécutives mais la qualité du noyau étant ce qu’elle est, les Pandas devraient pouvoir amasser régulièrement des points leur permettant de poursuivre l’aventure en D1.

Pour mettre toutes les chances de son côté, Jordi Condom devra régler le problème défensif

Cependant, pour mettre toutes les chances de son côté, Jordi Condom devra régler le problème défensif. Car si le jeu eupenois apparait plus consistant ces dernières semaines, la défense continue à prendre l’eau.

Mais à Eupen, on préfèrera toujours marquer un goal de plus que l’adversaire que d’en encaisser un de moins.

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