Peu d'enseignements mais de la confiance... et un job à finir

Peu d'enseignements mais de la confiance... et un job à finir

Les Diables ont fait ce qu'on attendait d'eux hier: disputer un match sérieux jusqu'au bout face à une modeste Gibraltar qui a pris presque le tarif prévu (9-0). Difficile d'être euphoriques, mais c'est de bon augure.

On le savait dès l'annonce du onze aligné par Roberto Martinez, probablement un des plus offensifs possibles: ce match allait être une boucherie. Une boucherie pour le coup emmenée par un Meunier auteur de la prestation inattendue du soir - trois buts et quatre passes décisives qui confirment qu'il est aujourd'hui un des cadres de l'équipe nationale. C'est un des principaux enseignements de ce match qui en compte peu.

Car ce match n'avait, en effet, que peu d'intérêt sur le plan purement footballistique tant il était comparable à une rencontre entre une équipe de Pro League et une formation de P4. Gibraltar doit être salué pour son courage, mais ces "sparring partners" réguliers pointent du doigt la nécessité pour l'UEFA de trouver une solution pour leur cas. On progresse en jouant face aux meilleurs, certes, mais on ne progresse certainement pas en enchaînant les déculottées.

Gros avantage toutefois: pour des Diables qui se cherchent encore un peu, ce 9-0 permet de se mettre en confiance avant la rencontre la plus difficile de ces qualifications: un déplacement en Grèce qui s'annonce compliqué. Le match à domicile contre les Hellènes avait constitué la plus mauvaise prestation de l'ère Martinez (si on oublie l'Espagne, difficile à prendre en compte) et la capacité du sélectionneur à trouver la clef à Athènes fera beaucoup pour sa crédibilité.

Le cas Nainggolan est en effet largement incompris du public et des médias et l'Espagnol ne peut espérer les convaincre que d'une façon: en se privant avec succès d'un joueur qui, rappelons-le, n'a plus montré grand chose en sélection depuis le départ de Marc Wilmots. Petit-à-petit, le noyau qui ira en Russie se compose sans Radja. Dimanche, ce devra également être sans Witsel, exclu, et de nombreuses voix s'élèveront pour dire que Nainggolan aurait été utile pour le remplacer - oubliant l'insuffisance tactique du joueur dans ce rôle de sentinelle.

Ne soyons pas hypocrites: la qualification est assurée. Grèce comme Bosnie ne semblent pas capables de disputer la tête du groupe aux Diables. Mais plus tôt le job sera terminé (et il peut l'être dimanche en cas de victoire), plus tôt Martinez pourra gérer la suite des événements avec sérénité. Et c'est bien la suite qui jugera du succès de son passage à la tête des Diables...

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