Angleterre - Belgique : malheur au... vainqueur?

Florent Malice
Florent Malice depuis Moscou
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Angleterre - Belgique : malheur au... vainqueur?
Photo: © photonews

Drôle de scénario à prévoir à Kaliningrad ce jeudi : Belgique et Angleterre se disputeront la première place du groupe G... mais pas sûr qu'ils la veuillent vraiment.

Qui aurait pu prévoir un tel scénario? Après deux rencontres dans la poule G, Belgique et Angleterre sont à égalité parfaite après leurs goleadas (3-0 et 5-2 pour les Diables et un 6-1 bien tassé pour l'Angleterre contre le Panama). Un seul détail nous laisse à la seconde place : les trois cartons jaunes pris contre les Panaméens à Sochi, les Anglais n'en comptant que deux. Mais cette seconde place est-elle un vrai problème ? 

L'adversaire? Peu importe

Les Diables sont unanimes : pas question de calculer ce jeudi à Kaliningrad face à l'Angleterre. "On joue toujours pour gagner", assurait Axel Witsel après la victoire contre la Tunisie. Roberto Martinez rappelait quant à lui un peu plus tôt qu'il ne disposait pas d'un noyau taillé pour le cynisme. Certes. 

Jetons d'abord un coup d'oeil aux adversaires potentiels : premiers ou deuxièmes, les Diables affronteraient une équipe prenable en huitièmes... mais si le Japon semble en bonne position pour terminer premier du groupe H (il leur reste à affronter une piètre Pologne, déjà éliminée), la Colombie peut toujours terminer en tête, tout comme le Sénégal. Aucun des trois adversaires n'est à sous-estimer, aucun n'est à craindre comme la peste, tous trois ayant montré des qualités comparables (vitesse, technique et efficacité, seul le Sénégal y ajoutant un impact physique auquel la Belgique devrait s'adapter). 

C'est à partir des quarts que finir deuxième pourrait devenir intéressant : au lieu d'affronter le Brésil ou l'Allemagne, les Diables se retrouveraient face au vainqueur d'un potentiel duel Mexique-Suisse en huitièmes. Sauf que le groupe E reste très ouvert (trois équipes en un point, un Brésil-Serbie indécis en troisième journée) et qu'à ce jour, il est presque impossible de prédire où se retrouveront les Brésiliens, surtout dans ce Mondial surprenant. Même une élimination est possible pour les Auriverde... 

Reste une question: affronter le Mexique est-il plus simple qu'affronter le Brésil? Sur papier, oui. Mais El Tri semble en feu et arrivé à maturité. Affronter cette Allemagne, miraculée mais toujours malade, pourrait aussi être une bonne opération. Et que doivent penser les potentiels futurs adversaires de la Belgique après nos deux excellents premiers matchs? Bref, spéculer sur l'adversaire à venir est à la fois compliqué... et peu ambitieux. 

De longs déplacements pour des Diables déjà fatigués? 

Ce qui nous fait douter que les Diables, même inconsciemment, donnent tout contre l'Angleterre, c'est le programme en termes de déplacements. Le deuxième aura en effet la chance de rester à Moscou en huitièmes, puis d'y revenir en demis et d'y rester pour la finale, ne devant se rendre qu'à Samara en quarts (3h de vol). Pour la Belgique, basée à Moscou, c'est l'idéal. 

Pour le premier, c'est par contre un tout autre programme : Rostov-sur-Don, Kazan, Saint-Petersbourg (et Moscou pour la finale), soit un total de plus de 8h de vol (auxquelles il faut rajouter les transferts des hôtels aux aéroports, les éventuels changements de température...). Loin d'être l'idéal pour des Diables qui ont déjà annulé deux entraînements et ont une lourde saison derrière eux. On est curieux de voir ce que ça donnera ce jeudi à Kaliningrad... 

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