France et Croatie : deux raisons d'espérer... pour la Belgique

Florent Malice
Florent Malice depuis Saint-Petersbourg
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France et Croatie : deux raisons d'espérer... pour la Belgique
Photo: © photonews

La déception de ne pas avoir atteint la finale de la Coupe du Monde est d'autant plus forte pour les Belges que le sentiment d'une "dernière chance" pour notre génération dorée est bien présent. Et si les deux finalistes nous donnaient des raisons d'espérer?

Croatie : la revanche des "vieux" 

Première raison claire d'espérer : les vieux briscards croates ont atteint la finale de la Coupe du Monde dans ce qui était, très clairement, leur dernière chance de briller au plus haut niveau. Plus petit pays à atteindre une finale depuis 1950 et l'Uruguay, la Croatie était parmi les favoris de l'Euro 2016 et avait déçu. Deux ans plus tard, les cadres de l'équipe jouent certainement leur dernier Mondial. 

Luka Modric et Mario Mandzukic ont 32 ans, Ivan Rakitic a 30 ans ; Kevin De Bruyne et Eden Hazard n'ont que 27 ans, Romelu Lukaku n'en a que 25. Même Axel Witsel n'aurait "que" 33 ans en 2022 - soit un âge raisonnable compte tenu de son style de jeu. Les Youri Tielemans, Leander Dendoncker, Adnan Januzaj  (sans compter les jeunes non sélectionnés) n'auront pas 30 ans dans quatre ans. Autrement dit : non, ce n'est pas forcément la dernière chance de ce noyau.

France : la génération spontanée 

Quelques postes posent toutefois question : quels défenseurs succèderont à Vertonghen, Alderweireld, Kompany et Vermaelen, qui ne seront certainement plus là tous les quatre au Qatar? Quels latéraux pour éviter de devoir trouver des solutions miracles à la Chadli, assez inattendu? Bref, quelle injection de sang frais dans le noyau? 

Pour répondre à cette question, un regard sur l'ascension de la France peut s'avérer utile. L'exemple le plus frappant est celui de Benjamin Pavard : le latéral droit de l'EDF a failli finir à... Zulte Waregem en 2016 et était encore un inconnu pour une bonne partie du public il y a un mois. Son missile contre l'Argentine et des prestations solides en font l'avenir à son poste. Même chose de l'autre côté avec un Lucas Hernandez formé en Espagne toute sa jeunesse - et de plus en plus de talents belges se forment à l'étranger...

N'golo Kanté est lui aussi une des belles histoires des dernières années : lors du Mondial brésilien, il évolue à Caen et personne ne l'imagine devenir un des meilleurs milieux de terrain d'Angleterre, où il remportera deux titres de champion avec Leicester et Chelsea tout en remportant le titre de Player of the Year 2017. Dans cette Coupe du Monde 2018, il a une place quasi-réservée au sein l'équipe-type.

Osez, osez Roberto

La solution est peut-être d'oser : Didier Deschamps n'a pas hésité à chambouler un noyau pourtant finaliste de l'Euro 2016 et a parfois semblé tâtonner durant la phase de qualifications, ne trouvant pas vraiment de onze type. Les sélectionneurs belges ont parfois péché par manque d'audace dans leurs sélections, se refusant à offrir une cap ou une titularisation à un joueur peu expérimenté. 

France et Croatie doivent inspirer Roberto Martinez : continuer à construire autour des mêmes cadres, qui pourront encore monter en puissance (la trentaine est souvent décrit comme l'âge auquel les grands joueurs arrivent à maturité)... tout en intégrant des jeunes sans hésiter à les lancer. Et croiser les doigts pour qu'un Kylian Mbappé belge sorte de nulle part...

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