Anderlecht, inquiétant, patine contre Waasland et essuie ses premiers sifflets

Florent Malice
Florent Malice depuis le Lotto Park
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Anderlecht, inquiétant, patine contre Waasland et essuie ses premiers sifflets

Ca ne pouvait pas être si simple. La réception de Waasland-Beveren devait être l'occasion pour Anderlecht de se lancer : c'est raté.

Comment un Anderlecht - Waasland-Beveren en neuvième journée de championnat a-t-il pu devenir aussi important pour tout un club ? La tension qui règne au moment de recevoir le 15e au classement n'a pas été apaisée par la victoire au forceps en seizièmes de finale de Croky Cup. L'inquiétude des supporters n'est pas retombée non plus en lisant la composition d'équipe : un étrange milieu de terrain Sambi-Zulj est tenté par un Kompany pas à court de surprises. 

Et les sifflets commencent

Ce même public, pas présent en masse, on se demande combien de temps il sera patient ce dimanche ; la réponse tombe après un peu plus d'une vingtaine de minutes de néant absolu, quand Hendrik Van Crombrugge capte une frappe peu dangereuse de Tuur Dierckx. Les sifflets tombent - enfin, diront certains - des travées d'un Lotto Park conciliant tant qu'il voyait sur le terrain les signes avant-coureurs du projet de jeu anderlechtois, mais visiblement atterré du spectacle proposé aujourd'hui. 

Pertes de balle au milieu de terrain, longs ballons mal négociés ou mal donnés, centres dégagés facilement par la défense de Waasland-Beveren : le RSCA ne croira à sa bonne étoile que quand Jackers et sa défense se comprennent mal, mais Verschaeren ne peut reprendre. Kemar Roofe, lui, montre qu'il a des qualités techniques supérieures à la moyenne mais ne frappe qu'une seule fois au but - largement au-dessus - et préfère trop souvent combiner avec Nasri et Chadli, dézonant à l'excès. 

Le spectacle est tellement dramatique qu'on imagine bien Vincent Kompany avoir fait chauffer les oreilles de ses joueurs à la pause : le rythme est nettement plus élevé dès le retour des vestiaires, Samir Nasri forçant Jackers à son premier arrêt en face-à-face (48e) et Roofe commençant à prendre ses marques. Derrick Luckassen trouvera même la latte après un corner (53e). C'est ensuite au tour de Chadli, superbement lancé par un Nasri plus tranchant qu'auparavant, de trouver Jackers. 

Ce qui faisait défaut en première période semble plus présent : le mouvement. Chadli et Nasri s'infiltrent, forçant notamment Caufriez à un superbe tacle glissé dans le rectangle. Waasland-Beveren, de son côté, n'est clairement venu que pour tenir le score et tenter d'éventuels contres. Cassant le jeu, les Waeslandiens ne sont pas gênés dans leur oeuvre par Mr Lardot, plutôt laxiste ce dimanche. 

Et maintenant ? 

Comme souvent, cependant, Anderlecht peinera à convertir ses temps forts en buts : Roofe, clairement plus mobile et intéressant que Thelin, manque encore de spontanéité et fera enrager le stade en ne frappant pas après une combinaison avec Nasri, décidément excellent (72e). Derrick Luckassen manque ensuite de rendre hommage à un certain président récemment disparu et qui avait établi que "les emmerdes, ça vole en escadrilles" : le Néerlandais se troue devant Din Sula, faisant passer un frisson dans le stade (80e). 

Rien n'y fera cependant et les montées d'Ait El Hadj et Doku n'amèneront pas la percussion nécessaire pour trouver la faille (0-0, score final). Ce match qui devait servir de déclic, de rampe de lancement pour les Mauves les laisse face à encore plus de questions. On connaît déjà quelques réponses : "Trust the process", "Il ne faut rien changer", voire "On croit encore au titre". Le public, pour la première fois, a en tout cas fait savoir aux joueurs que sa patience avait des limites et qu'on commençait à s'en approcher.

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