Analyse À la loupe : la performance de Romelu Lukaku face à Séville

Joachim Durand
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À la loupe : la performance de Romelu Lukaku face à Séville

Auteur de son 34ème but de la saison hier soir, Romelu Lukaku n'est pourtant pas parvenu à mener son équipe jusqu'à la victoire face à Séville. Focus sur sa prestation.

Auteur de l'ouverture du score puis d'un but contre son camp, Romelu Lukaku est passé par toutes les émotions hier soir face à Séville en finale de l'Europa League. Défait par le club andalou, le Diable Rouge n'aura pas réussi à remporter le deuxième trophée de sa carrière. Retour sur sa performance à la loupe.

Une accélération, un but, un record, le début de match parfait

Dès la troisième minute de jeu, Big Rom a pris les choses en main pour mettre son équipe sur les bons rails. Face à Diego Carlos, l'avant-centre de 27 ans a fait parler sa puissance et sa vitesse pour prendre le meilleur sur le défenseur brésilien dans la profondeur, poussant ce dernier à faire faute et à concéder un penalty (son troisième concédé sur les trois derniers matchs). Bien décidé à se faire justice lui-même, l'international belge (84 capes) a pris ses responsabilités en transformant la sentence d'une frappe puissante à ras de terre qui a fini sa course dans le petit filet gauche des cages de Yassine Bounou, pourtant parti du bon côté (1-0). Une réalisation qui lui permet de revenir à hauteur du record de buts inscrits par Ronaldo en une seule saison sous le maillot de l'Inter (34 buts) mais surtout qui a parfaitement lancé son équipe.

Dans le jeu : une menace dans la profondeur

Virevoltant durant le premier quart d'heure, l'ancien joueur de Manchester United a ensuite touché moins de ballons, tout en étant capable de coups d'éclat. Pour preuve, à la 27ème minute, il est servi sur le côté gauche de la surface de réparation, dans le dos de la défense sévillane. Néanmoins, cette dernière est bien revenue pour l'enfermer. Même s'il est parvenu à centrer dans un petit périmètre, sa passe n'a trouvé personne. Durant la première demi-heure, le profil de Lukaku a apporté de la variété au jeu de l'Inter en exploitant la profondeur dans le dos de la défense. Cependant, peu à peu, l'attaquant formé à Anderlecht a touché moins de ballons et s'est avèré moins efficace dans son jeu dos au but (seulement 61% de passes réussies).

Malgré tout, à la 35ème minute, le natif d'Anvers a de nouveau débloqué la rencontre. Seulement deux minutes après le deuxième but inscrit par Luuk de Jong pour Séville, le numéro 9 a obtenu une faute aux 30 mètres, une fois de plus commise par Diego Carlos. Suite à cela, un coup-franc bien tiré par Marcelo Brozovic a alors permis aux Nerazzurri de revenir dans le match grâce à un but de la tête de Diego Godin (2-2).

Une deuxième période plus compliquée...

Si Romelu Lukaku a été l'un des principaux dangers pour les Sévillans en première période, il a eu plus de mal au retour des vestiaires, comme le reste de son équipe. Prenant le jeu à son compte, l'Inter a éprouvé de grandes difficultés à progresser sur le terrain et à acheminer le ballon jusqu'à l'avant. Bien enfermé par le trio Diego Carlos-Jules Koundé-Fernando, le meilleur buteur belge de l'histoire de la C3 a touché moins de ballons (8 en deuxième mi-temps contre 19 en première) et n'a plus réussi à se montrer dangereux, jusqu'à la 65ème minute de jeu.

C'est à ce moment là qu'est intervenu le tournant du match. Servi dans le dos de la défense, comme rarement en seconde période, Romelu Lukaku est parvenu à prendre ses adversaires de vitesse pour se présenter seul face à Yassine Bounou à l'entrée de la surface de réparation. Néanmoins, le meilleur buteur des Diables Rouges a manqué son duel face au gardien sévillan. Puis, dix minutes plus tard, sur un coup-franc mal renvoyé par la défense interiste, d'un superbe retourné acrobatique, Diego Carlos a pris sa revanche en poussant Romelu Lukaku à la faute. Malheureux, ce dernier a dévié la reprise de l'ancien Nantais dans son propre but. En l'espace de quelques minutes, la rencontre a basculé, du mauvais côté.

Appréciation générale :

Atout offensif n°1 des Nerazzurri, Romelu Lukaku aura réalisé une première demi-heure de folie avant de disparaître peu à peu. Pour autant, l'ancien joueur de Chelsea est resté le principal danger du côté du club lombard. Attaquant supersonique, capable de prendre la défense andalouse à revers dans la profondeur, il aura malheureusement manqué sa seule et unique occasion lors du second acte, avant que le sort ne s'acharne contre lui quelques minutes plus tard. Une prestation mitigée qui n'enlève rien à la saison 2019/2020 incroyable réalisée par le buteur de l'Inter, auteur de 34 réalisations en 51 matchs toutes compétitions confondues. À 27 ans, Big Rom connaît sans aucun doute la meilleure période de sa carrière.

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