🎥 Ciao Drieske : les cinq moments forts d'une carrière que la Belgique n'avait pas imaginé si prolifique
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Dries Mertens a bel et bien joué le dernier match de sa carrière professionnelle. Le Louvaniste de 38 ans peut être particulièrement fier de ce qu'il a accompli.
Dries Mertens l'a annoncé : s'il disputera bien le match de gala organisé par son ancien coéquipier Marek Hamsik, ce sera en tant que joueur retraité. L'ancien Diable Rouge ne l'avait pas encore annoncé officiellement mais il raccroche bel et bien les crampons à l'issue de sa dernière saison à Galatasaray. L'occasion de se remémorer cinq moments forts d'une carrière qui ne ressemble à aucune autre.
1er juillet 2007 : les Pays-Bas plutôt que la Belgique pour percer
Formé à Anderlecht jusqu'à ses 16 ans, Dries Mertens n'y est pas conservé à cause de sa petite taille, jugée comme un handicap trop important dans le football professionnel. Cela ne décourage pas La Gantoise de Georges Leekens de le recruter en 2003, mais l'horizon vers le noyau A y est tout aussi bouché. C'est alors à Alost qu'il effectueses premiers pas dans une équipe fanion...en troisième division.
Dries Mertens, 1998'de girdiği Anderlecht akademisinde pek şans bulamıyor. O dönemki altyapı hocası, boyunun da dezavantajıyla profesyonel seviyeler için hiç potansiyeli olmadığını düşünüyor...
— Caner İşbeğendiren (@Canerisb) August 7, 2022
🔵 Napoli'de tüm zamanların en golcüsü (148)
🇧🇪 Belçika'da yılın futbolcusu (2016) pic.twitter.com/AEeiI0lY4w
Pas apprécié à sa juste valeur dans son propre pays, le Louvaniste utilise la voie la plus fréquentée pour rebondir, celle qui mène de l'autre côté de la frontière, au Pays-Bas. En 2006, il débarque à l'AGOVV, en deuxième division. Le premier transfert payant de sa carrière s'effectue sous la forme d'un chèque de 46 000 euros. Au sein du club d'Apeldoorn, il fait une première rencontre importante : celle de John Van den Brom, qui est encore lui aussi inconnu du football belge.
Lire aussi… "La plus grande perte pour les Diables Rouges de ces cinquante dernières années"›Comme Nacer Chadli, qui le rejoindra un an plus tard, Mertens gagne en confiance, celle que le football belge ne lui a jamais témoignée. En 2009, il est mûr pour le grand saut et tente sa chance en première division, au FC Utrecht.
2011 : l'année de la révélation au football belge
Cinq ans après son départ de Belgique par la petite porte, Dries Mertens fait désormais parler de lui jusqu'au pays. Sa deuxième saison à 10 buts et 17 assists avec Utrecht lui vaut un transfert prestigieux au PSV Eindhoven, où il s'impose là aussi comme un titulaire.
Le phénomène s'invite même pour la première fois chez les Diables Rouges. Après l'avoir connu à La Gantoise, Geroges Leekens le fait entrer en action pour un match amical conclu par un partage 1-1 contre la Finlande dans l'ancien stade Jules Otten...de La Gantoise, tout un symbole.
Avec une première saison au PSV à 27 buts et 21 assists toutes compétitions confondues, Dries Mertens est loin d'être un feu de paille. En compagnie d'un certain Eden Hazard, il continue également à s'amuser en sélection, produisant des combinaisons qui donneront encore bien du bonheur aux supporters belges, marquant son premier but lors d'une soirée de folie contre les Pays-Bas, à l'occasion d'une victoire 4-2
17 juin 2014 : un grand moment pour la génération dorée
Auréolé de son transfert à Naples et d'une bonne première saison, c'est malgré tout en tant que supersub de Marc Wilmots que Dries Mertens débute la Coupe du Monde 2014. C'est pourtant bien lui qui offrira à la génération dorée sa toute première victoire dans une grande compétition, la première pour la Belgique depuis la Coupe du Monde 2002.
Embêtés par l'Algérie (devant suite à un penalty commis par Jan Vertonghen sur Islam Slimani), les Diables s'en remettent à leur banc en deuxième mi-temps. Après l'égalisation de Marouane Fellaini à 20 minutes de la fin, c'est Mertens qui délivre tout un pays en concluant un contre éclair amorcé par Eden Hazard à dix minutes du terme.
Un but aussi important que symbolique pour Dries Mertens, qui devient l'un des joueurs les plus aimés de cette nouvelle génération. Son sourire, sa détermination, son toucher de balle : Drieske devient vite la coqueluche des supporters belges. Son histoire d'amour avec la sélection durera jusqu'en 2022. Comme Toby Alderweireld ou Eden Hazard, il fait partie de ces cadres dont la dernière apparition remonte à ce match maudit contre la Croatie au Mondial qatari. Au total, Mertens aura gratifié la Belgique de 21 buts, dépassant même le cap des 100 sélections.
Octobre 2016 : une blessure qui change tout
A Naples aussi, et même plus encore, l'ailier de poche est devenu une icône. Mais il lui faut attendre sa troisième saison dans la Botte pour changer de dimension. La rencontre avec Maurizio Sarri ? Oui, mais c'est surtout une blessure qui a véritablement changé la destinée de Dries Mertens, en l'occurrence celle d'Arkadiusz Milik.
L'attaquant polonais venait de débarquer à Naples contre 32 millions en provenance de l'Ajax. Mais au mois d'octobre, il se blesse au ligament croisé. Sarri cherche des solutions et tente une option qui choque l'Italie : mettre Mertens au poste de faux numéro neuf. Bingo.
Le Diable Rouge est transcendé par ce changement de position et sort la saison de sa vie, avec pas moins de 34 buts. Jusqu'en 2019, il ne descendra pas sous la barre des 15 réalisations par saison en Serie A, avec quelques inspirations de classe mondiale. En plus de ses performances, son amour pour la ville de Naples lui vaut une admiration sans borne de la part des tifosi. Il ne lui manque finalement que le Scudetto...que l'équipe dérochera la saison de son départ pour terminer le jeu.
8 août 2022 : le début de ses dernières amours
Son départ de Naples, Dries Mertens l'a scellé il y a trois ans, avec le statut de meilleur buteur de l'histoire du club (148 réalisations). A 35 ans, Drieske a choisi un club tout aussi fanatique pour disputer les trois dernières saisons de sa carrière. Comme au Napoli, c'est en grand seigneur qu'il a pris congé du Galatasaray en cette fin de saison.
Là où certains débarquent en Turquie en fin de carrière pour se la couler douce, sans vouloir se faire mal, Mertens n'a pas triché, apportant jusqu'au bout sa fraîcheur et sa joie de vivre. Ses 25 buts et 44 assists en 136 matchs sous le maillot du Gala, l'amour du club transmis à son fils Ciro, tout cela a là aussi contribué à faire de notre compatriote une figure culte de l'équipe.
A 38 ans, Dries Mertens va désormais pouvoir profiter d'une retraite bien méritée du côté de Naples. Anderlecht aura beau ne pas s'être trompé sur la suite de sa croissance, il n'avait sans doute pas anticipé les 292 buts, les 225 assists et les dix trophées collectifs remportés par son ancien espoir. Ciao, l'artiste.
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