"Il défie la présidence" : la guerre entre Marc Brys et Samuel Eto'o commence à devenir une affaire d'État

"Il défie la présidence" : la guerre entre Marc Brys et Samuel Eto'o commence à devenir une affaire d'État
Photo: © photonews
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Marc Brys est dans une situation très tangente vis-à-vis de la fédération camerounaise. L'entraîneur belge attend toujours l'officialisation de son licenciement.

A peine réélu à la tête de la fédération, Samuel Eto'o s'est offert le licenciement de Marc Brys, dont il rêvait depuis des mois. Sauf que notre compatriote ne se laisse pas faire : il ne suffit pas de remplacer son nom par celui d'un autre en bas de la liste en vue de la Coupe d'Afrique des Nations pour s'en débarrasser.

Il attend toujours une annonce officielle : "Si effectivement on me dit que je ne suis plus le sélectionneur du Cameroun, alors il faut le faire officiellement et me payer ce qu’on me doit, et aussi payer ce qui est dû aux membres de mon staff technique qui ont été renvoyés", explique-t-il dans l'interview accordée à Afrik Foot. Rien qu'en ce qui le concerne, cela tournerait autour de 450 000 euros.

Personne ne veut céder

Brys regrette le sabotage de Samuel Eto'o jusque dans la liste finale, orpheline de leaders comme André Onana ou Vincent Aboubakar : "Il a évincé des joueurs importants, des leaders, car c'est évidemment lui qui a fait cette liste. Comment peut-on aller disputer un tel tournoi sans un gardien de niveau mondial, ou sans Aboubakar ? Parce que ce sont des joueurs qui ont du caractère, qui tiennent tête au président. C'est incroyable, mais ça ne m'étonne pas venant de quelqu'un de narcissique, qui pense qu'il est le plus beau".

Samuel Eto'o se verrait-il calife à la place du calife ? "Il y a eu des instructions venues d’en haut, c’est-à-dire de la présidence de la République, demandant au ministre des Sports de ne pas réagir", explique un proche de Narcisse Mouelle Kombi, ancien Ministre des Arts et de la Culture du Cameroun. Ce dernier rappelle que le licenciement du sélectionneur António Conceição avait coûté près de deux millions d’euros, versés par l’Etat, donc par le contribuable.


"En annonçant le renvoi de Marc Brys et de membres de son staff, qui tous ont été choisis et nommés par le ministère des Sports sur instructions du chef de l’Etat Paul Biya, Eto’o semble clairement défier la présidence, et a en plus nommé un coach qui n’a aucune expérience internationale", conclut-il. L'éviction de Marc Brys commence ainsi à prendre des proportions totalement inattendues.

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