Interview : Kevin Debaty a fréquenté Legear, Witsel et Ben Arfa

Wf : Bonjour Kevin Debaty. Pouvez-vous nous retracer, pour nos fidèles lecteurs, votre parcours footballistique ?

K.D : J'ai commencé le football à l'âge de trois ans et demie à Villers-le-Bouillet, club de la région hutoise.  Je n'y ai pas joué très longtemps.  Ensuite, j'ai été repéré par le Standard de Liège lors d'un match disputé avec Wanze Sports. J'y suis resté six ans avant d'être repéré par Toulouse lors d'un tournoi international.  Après un an et la faillite du club, j'ai rejoint Montpellier durant trois saisons.  Je suis par après revenu en Belgique et ai dû arrêté le football durant un an suite à une blessure au genou.  Depuis trois ans, je suis à Eupen. 

Wf : Pourquoi avoir quitté la Belgique si jeune pour la France ?

K.D : J'ai quitté la Belgique pour la France car au niveau de la formation des jeunes, la France à un niveau supérieur à la Belgique.   J'ai voulu y tenter ma chance et cela a été un succès malgré ma blessure au genou.  Raison de mon retour en Belgique.

Wf : Si c’était à refaire, vous le referiez ?

K.D : Sans hésitations, car la réputation du championnat de France est quand même plus élevée que la compétition belge.   J'y retournerai volontiers, car je suis sûr qu'en France je pourrais encore progresser.

Wf : Quelles sont les différences au niveau de la formation ?

K.D : La formation en France est beaucoup plus développée sur le plan mental, technique, physique ainsi que la scolarité qui y est très importante aussi. En France, les clubs veulent également que l'on soit sérieux a l'école car si on ne perce pas, on doit pouvoir se retourner. Il faut avouer qu'une grave blessure peut vite arriver.
Wf : Avez-vous un contrat professionnel à Eupen ? 
K.D : Actuellement je n'ai pas un contrat professionnel, mais semi-pro.  D'ici peu, la direction et moi même devrons nous rencontrer pour en discuter.

Wf : En début de saison, vous auriez pensé être dernier au terme du premier tour ? 

K.D : Sincèrement non, car nous avons une équipe de qualité et l'objectif du club était quand même le tour final.  Nous avons très mal débuté la compétition, mais je pense que tactiquement et footballistiquement parlant, aucune équipe à part le FC Liège et le Lierse ne nous a réellement dominé. Il est vrai que dans le foot, si on ne marque pas, on ne gagne pas ! et c'était notre réel problème en début de saison.

Wf : Qu’est-ce qui faisait défaut ?

K.D : Le manque de chance devant le but adverse ainsi qu'un manque de communication derrière. Nous avons souvent joué avec des défenses différentes depuis le début de saison et donc l'adaptation est difficile.

Wf : On parle de plus en plus d’investisseurs a Eupen et que le noyau sera fortement modifié, pas trop peur pour votre place ?

K.D : Eupen tente le tout pour le tout pour se sauver, mais on ne parle pas de gardien a l'heure actuelle.  Le club semble satisfait de ces trois gardiens.  D'après les échos, il devrait y avoir huit nouveaux joueurs mais on n'en sait pas plus à l'heure actuelle.En ce qui concerne ma place, je me bats à l'entraînement pour être titulaire.  Je pense avoir montré ce que j'avais dans le ventre et avoir convaincu le club. Maintenant, s’il doit y avoir un nouveau gardien, cela ne me fait absolument pas peur.  Que du contraire, la concurrence m'a toujours fait progresser.

Wf : On vous cite de plus en plus du côté du Mambourg, Info ou Intox ?

K.D : À l'heure actuelle, et pour répondre sincèrement, oui j'ai eu des contacts téléphoniques et des scouts sont venus me voir jouer a quelques reprises.

Wf : Toujours à Eupen après le mercato ?

K.D : Je vais répondre oui car pour l'instant je n'ai pas encore eu d'offres concrètes.

Wf : Quels sont les plus grands joueurs que vous avez côtoyé aussi bien en Belgique quand France ?

K.D : J'ai joué avec Axel Witsel, Jonathan Legear, Kevin Mirallas, Sebastien Pocognoli, Davy Scatone et Mehdi Carcela au Standard de Liège.  A Eupen, j'ai côtoyé Mickael Goossens, ainsi que Guillaume Gillet et Rachid Farssi.  En France,  j'étais en compagnie du gardien titulaire de Montpellier Geoffrey Jourdren et du deuxième gardien de St Étienne Jody Viviani lors de mon passage à Montpellier.  J'ai également fréquenté Hatem Ben Arfa en sélection des jeunes du sud de la France.

Wf : Lequel vous a le plus marqué et pourquoi ?

K.D : Michael Goossens, car en tant que supporter du Standard, Micka étais mon idole quand j'étais petit.

Wf : Quel est l’entraîneur qui vous a le plus marqué pour le moment ?

K.D : Marc Grosjean.  Je l'ai eu pendant deux ans a Eupen et il était très professionnel.  Il a cru en moi et mes qualités. Mon entraîneur de gardien actuel, Pierre Drouguet, est un entraîneur exceptionnel si pas le meilleur entraîneur des gardiens du pays. Et je voudrais rajouter aussi José Ackermann qui est l'entraîneur des gardiens de Chaudfontaine.  IL ma remis sur les rails pour pouvoir être la où je suis maintenant.

Wf : Quel est votre plus beau souvenir dans le monde du football ?

K.D : Il y a tellement de souvenirs mémorables a retenir, mais je dirais que le plus beau, c'est mon premier contrat semi-pro à Eupen et mon premier match en division 2 contre le FC Liège ( victoire 2-1 ).