Tubize, roi du 0-0!

Dirk Diederich
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Tubize, roi du 0-0!
Photo: © SC

Sang et Or et Côtiers ont partagé l’enjeu de la plus belle manière, c’est à dire en rappelant que le football n’a rien à voir avec les scores monstrueusement vulgaires du basket-ball et du rugby.

Samedi soir, au stade Edmond Leburton, le supporter averti, le connaisseur, les poètes du jeu à onze ont une fois de plus été comblés par les vingt-deux joueurs présents sur la pelouse. Car pour la sixième fois cette saison, les Sang et Or sont parvenus à signer un 0-0 à domicile. Le 0-0 est au football ce que le 10/10 est à l’examen de mathématique : le max.

0-0, c’est l’excellence, c’est beau comme les lunettes de Lady Gaga, c’est enchanteur comme les deux poumons de Pamella Anderson, c’est splendide comme "deux perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas". 0-0, c’est la plus grande distinction pour les gardiens de but. C’est le sourire retrouvé des défenses, c’est tout le mérite des entrejeux qui n’ont pas négligé leurs tâches défensives et c’est aussi, hélas, le rappel que deux attaquants ne pèsent pas bien lourd face aux équipes bien organisées.

Et bien organisées, les deux équipes de ce match de milieu de classement l’étaient. Felice Mazzu et Thierry Pister avaient remarquablement disposés leurs pions sur l’échiquier. Pourtant, l’amateur de 0-0 faillit bien connaitre une énorme déception quand dès la première minute de jeu, Alandson Da Silva, génialement lancé par Jason Vandelanoitte faillit trouver l’ouverture dans la défense ostendaise. Mais heureusement, Grégory Delwarte rappela à l’assistance que sa cage n’était pas une tranche d’Emmenthal.

Les deux équipes se neutralisaient subtilement en Karpov et Kasparov des temps modernes. Concentrées sur leur sujet, elles n’affichaient aucune faille, même si au quart d’heure de jeu François Zoko pensa pouvoir souligner au marqueur rouge de sa vitesse une faiblesse dans la défense en ligne de l’AFC. Mais Cor Gillis, en défenseur sûr, moucha proprement l’outrecuidance de l’attaquant ivoirien du KVO. La première mi-temps ne devait sans doute plus inquiéter les plus fervents "zérozéroistes" qui garnissaient joliment la tribune d’honneur du stade.

La seconde mi-temps fut cependant d’un autre tonneau, plus éprouvante pour les nerfs sans doute, car les occasions de buts se multiplièrent. Néanmoins, Greg Delwarte et Miguel Santos Pravos démontrèrent que leur rôle consistait à garder leur but, ce dont ils s’acquittèrent mieux, mille fois mieux même, qu’un Iker Casillas face à Lyon par exemple. Ainsi, Santos Pravos s’envola tel un Youri Gagarine pour parer une fusée de Frederik Vanderbiest. Et un peu plus tard, Gregory Delwarte bondit comme James pour s’interposer sur un essai de Jérémy Steens.

Dans les denières minutes de jeu, le KV Oostende tenta cependant un forcing désespéré, notamment par le biais d’incursions incisives de Zoko, mais Neels, Gillis, Brouckaert et Diowo, les Trois mousquetaires du Catenaccio tubizien souffletèrent Julien Chendri qui s’était cru l’espace d’un instant en position idéale pour inscrire un but.

A la nonantième minute, l’excellent arbitre Monsieur Kenny Snoeck mit fin aux débats et apposa son paraphe sous ce nouveau 0-0, un score, rappelons-le, que ni le RSC Anderlecht à Hambourg et ni Liverpool à Lille ne sont parvenus à réaliser cette semaine.

Composition des équipes :

AFC - Santos Pravos, Diowo, Gillis, Neels, Brouckaert, Ladrière (46’Steens), Mendes (75’ Kwembeke), Da Silva Aland., Villano (71’ Fataki), Haydock, Vandelannoitte.

KVO - Delwarte, Liard, Vandenberghe (Sucaet 36’), Lahousse, Luissint, Wallaeys, Vanderbiest, De Cock, Chendri, Laleman Coussement 46’), Zoko (Deschacht 86’).

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