Tubize a gagné, mais plonge!

La D1 a coûté cher aux Sang et Or. Dans tous les sens du terme. Elle a rendu le club exsangue. Elle a mis ses finances  dans le rouge Sang plus que dans l'Or. Aussi, après une petite saison passée en Jupiler League, l'AFC s'est retrouvée groggy, car elle n'a bénéficié d'aucun parachute, ni d'aucun droit télé qui lui auraient permis d'amortir sa chute sur le gravier de la D2.

Dans un premier temps, fragilisée, la direction du club brabançon a  vendu quelques meubles (Perbet, Njock). Elle s'est débarassée de plusieurs "gros" contrats (Vandelanoitte, Mvuezolo, Haydock...) et a renoncé au professionnalisme. Après une diète à tous les niveaux du club, elle est parvenue à obtenir non sans mal la licence pour la saison 2010/2011.

Cependant, les finances d'un club reposent sur la quête permanente d'argent frais. En période de crise, voire de vaches maigres, les clubs sont tentés de se mettre à table avec tout le monde et avec n'importe qui, à renoncer à la plus élémentaire des prudences, à prendre des risques déraisonnables comme le pauvre ouvrier qui miserait sa dernière paie au casino.

L'AFC a pensé pouvoir suivre la voie ouverte par l'Union St-Gilloise et Eupen en associant son destin à des "investisseurs italiens". Dans les couloirs du stade Leburton, au fil des mois, ce concept "d'investisseurs italiens" était d'ailleurs devenu aussi magique que mystérieux.

Ces Italiens dont personne à Tubize ne connait l'identité (à part le président et le "directeur" commercial du club) ont donc débarqué à l'AFC et imposé leurs vues et leurs joueurs sans "investir" finalement le moindre euro. Ils ont fait signer quatre joueurs (Daddi, Montagna, Camargo et Cacciatore) qui ont reçu de plantureux contrats. Ils ont insisté pour pousser vers la sortie des joueurs comme Vitto Villano et les frères Da Silva. Ils ont fait défiler une batterie de tests transalpins qu'ils ont logés en pension complète à l'Hôtel des Eleveurs à Hal, un hôtel renommé qui n'a rien d'une auberge de jeunesse. 

Or, aujourd'hui, les investisseurs italiens se sont taillés. En laissant un fameux chambard derrière eux. La direction tubizienne abusée doit désormais dénicher d'urgence de nouveaux sponsors ou d'autres investisseurs pour payer les pots cassés.

Car l'AFC Tubize est invitée à payer la note salée de l'hôtel. Elle doit également prendre en charge les salaires de joueurs qu'elle n'avait acceptés que pour complaire aux pseudos investisseurs. Des joueurs qui  n'avaient jamais été scoutés, testés, voire même visionnés sur un dvd! (à part Cacciatore qui est resté deux mois en test sans convaincre personne)