Le billet de Dupk : Nos Diables sont angéliques

Belgique-Autiche, c'était le clash entre le 62 ème et le 61 ème au classement mondial de la FIFA. Au niveau belge, ça représente l'équivalent d'un bon Ternat-Bocholt.  Pas de quoi donc fouetter un chat. D’ailleurs laissons une fois pour toutes les chats tranquilles. Fouettons plutôt la « naiveté » des Diables qui ont sacrément manqué de diabolisme.

Parce que mener 4-3 dans les arrêts de jeu et se faire remonter alors qu’on est en supériorité numérique, c’est ce qu’on appelle un aveu de faiblesse et non pas « la faute à pas de chance ».

Car concéder le partage dans ces conditions n’est pas de bon augure pour l’avenir. Ces Autrichiens n’avaient rien de foudres de guerre avec une défense qui a suivi sans doute une formation en Suisse dans la vallée de Gruyère, avec une attaque de doubles mètres barraqués mais rigides comme des cierges d’église et enfin avec un entrejeu qui s’étirait comme un aimable accordéon jouant le Beau Danube Bleu en version « piano molto piano ». Bref, l’Autriche, c’était le 61 ème mondial jusqu’à la caricature.

Cependant, de nos Diables, on veut faire les champions du monde de demain. Or, à part Vincent Kompany et Daniel Van Buyten, aucun de nos internationaux n’a de planche véritable dans des grands clubs. Aussi, on vit d’espoirs et d’eau fraiche. Mais là, l’eau fraiche, nous a fait plutôt l’effet d’une douche froide, même si elle nous a désaltéré au défaut de mieux.

Il faut regarder la réalité en face. Ne pas se voiler la face. Ou la Belgique est une constellation de stars phénoménales et alors Georges Leekens est une nouille intégrale qui vient de commettre une erreur de coaching monumentale. Ou la Belgique est composée de bons petits joueurs du Standard, de Genk et d’Anderlecht (des clubs de quatrième zone européenne) et alors Georges Leekens fait ce qu’il peut pour ne pas nous faire bailler d’ennui en attendant une élimination déjà annoncée.

Dans les deux cas de figure, le 4-4 de hier fait plutôt pisse-petit.