Billet de Dupk : Studio 1, blanc bênet et bonnet blanc

Dirk Diederich
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Billet de Dupk : Studio 1, blanc bênet et bonnet blanc
Photo: © SC

Il fallait se pincer pour y croire. Mais l'espace de quelques minutes, l'émission vedette de la rédaction sportive de la RTBF nous a fait découvrir à quoi pouvait ressembler la télévision Nord Coréenne.

 Studio 1 a ses partisans. Et ses détracteurs. La formule est sage. Ne mange pas de pain. Ne dérange pas grand monde et distille habituellement un agréable ronron secoué de temps en temps par un petit coup de rateau verbal, plus bac à sable que méchant.
  

Studio 1, ça peut se regarder comme on regarde un ballon de foot qui roule, voire comme deux ballons, trois ballons, quatre ballons qu'on compte comme des moutons avant de s'endormir le bonnet blanc de nuit sur la tête.
   

Car Studio 1 tient souvent de l'émission temesta. Rassurante. Un truc auquel finalement on s'habitue jusqu'à accoutumance.
   

Mais lundi, Studio 1 a été inquiétant. Carrément ubuesque. La séquence avec Ivan De Witte a été un moment ahurissant.

Hors plateau direct, comme s'il s'agissait d'un chef d'Etat. Le président de la Pro League donnait, imposait sa réplique à deux journalistes  triés sur le volet. Deux faire-valoir polis, polis jusqu'à être lisses, polis jusqu'à l'obséquiosité. 
  

Le président lumineux, le président magnifique, le président en génie du bon sens pouvait débiter à loisir ses énormités de rentier gantois, de blanc bénêt distribuant ses bons et ses mauvais points avec une partialité crasse, non seulement sans être repris, mais en plus, en bénéficiant de plans de coupe de Michel Lecomte qui opinait du chef ou plutôt  du sous petit chef.



Hier soir, la rédaction sportive de la RTBF nous a refusé un débat. Elle a servi la pâtée à un homme contesté par à peu près l'ensemble du football belge, Guignols Band 4 excepté. 

Dupk
 
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