Interview [Bra] Le président de Wemmel mise tout sur les jeunes

Michele07 Pirard
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[Bra] Le président de Wemmel mise tout sur les jeunes
Photo: © SC

Franck Van Biesen a répondu à quelques questions

Depuis quand êtes-vous président du KVK Wemmel ? Comment l’êtes-vous devenu ?

« Je suis devenu président du KVK Wemmel en février 2009. A l’époque, je faisais déjà partie du comité. Cette saison-là, nous avions commencé à six personnes dans le comité mais nous avons terminé à quatre. Nous étions trop peu et cela devenait impossible de continuer à gérer les 19 équipes en championnat et les 350 membres du club. La situation devenait critique car à la fin de la saison, nous avions très peu de ressourcespour commencer la saison suivante. Le terrain était dans un tel état de délabrement qu’il était difficile d’y jouer et le club manquait cruellement de bénévoles. On parlait de remettre le matricule. Un homme nous a donné la volonté de continuer. Luc Balcaen, le président en fonction, il nous a demandé de continuer à travailler dur pour que le club survive. Les dernières personnes du comité, Roger Huysegoms le secrétaire, Eddy Vermeire le trésorier, et moi-même avons continué à travailler. J’ai demandé l’aide de deux, trois joueurs avec qui j’ai joué à Wemmel comme Grégory Cherpion, Sven Fagot et Dirk Aerts pour m’aider à redresser le club. Hélas, Luc Balcaen a dû démissionner pour des raisons personnelles et on m’a proposé d’être président. Après quelques jours de réflexion, j’ai accepté à la condition que tout le monde continue à m’aider à redresser le club. Cela a été difficile mais maintenant, nous avons à nouveau une bonne structure, des finances saines, des entraîneurs compétents, du matériel adéquat et de la main d’œuvre de bénévoles.

Est-ce que ce n’est pas trop difficile d’allier le travail avec vos responsabilités de président ?

J'ai une grand chance d'avoir une mère qui m'aide beaucoup au magasin. Elle m’aide à faire la fermeture pour que je puisse m’occuper des affaires du club et y être présent le plus souvent possible car je pense que la présence d’un président au club est indispensable pour que les bénévoles, les joueurs, les entraîneurs, les parents, etc. voient que je reste disponible pour tout le monde

Comment le club survit-il au niveau financier ? Vous arrivez à joindre les deux bouts chaque saison ?  

Nous avons beaucoup travaillé au niveau du sponsoring, des différentes fêtes ou kermesses mais surtout nous travaillons avec nos jeunes. Les jeunes seront toujours moins chers qu’un joueur transféré. Cela permet aussi de leur donner aussi la chance de jouer en équipe A et qui sait, leur permettre de jouer à des niveaux plus hauts. Maintenant, je pense qu’avec une augmentation de budget de 50.000 euros, alors nous serons à l’abri du besoin. Nous continuons toujours à chercher des sponsors pour y arriver.   

Parlons un peu de la saison passée. Il y a deux ans, vous jouiez presque le tour final pour la montée en P2. Comment se fait-il que la saison passée a été si difficile au point que Wemmel a failli descendre en P4 ?

Je pense qu’il y a plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, nous étions de trop. Nous avions un noyau de 25 joueurs. Un autre aspect important, le noyau a fort changé. Du noyau de la saison précédente, cinq joueurs sont partis et trois étaient blessés en début de saison. Cela fait quand même huit joueurs en moins de l’équipe de base de la saison passée. Surtout que les cinq joueurs en partance étaient au club depuis quelques années et étaient le ciment du groupe sur le terrain comme en dehors. Cela a fort déstabilisé le noyau qui a eu du mal à retrouver un équilibre. Je pense aussi qu’avant nous avions peut-être moins de qualité technique mais nous avions des guerriers qui se battaient jusqu’au bout. Durant cette saison, cela s’est inversé. Nous avions des joueurs bons techniquement mais peut-être avec moins de caractères. En troisième provinciale, c’est souvent le caractère qui fait  la différence. 

Qu’est-ce que vous avez changé dans le club pour ne plus revivre les mêmes difficultés ? Quelle est la nouvelle politique du club ?

Il y a déjà deux-trois personnes en plus dans le comité pour m’aider davantage à gestion du club. Ce sont des personnes qui étaient des anciens joueurs du club ou qui connaissent bien le club, en tout cas, qui ont la mentalité du club. C’est important.

Avec tous ces changements, les objectifs du club sont-ils ambitieux ? Allez-vous quand même essayez d’atteindre le titre cette saison ?

Sportivement, je ne voulais pas d’ambitions trop hautes. Le principal pour moi était de  reconstituer un bon groupe de joueurs. Mais notre coach Pascal Daelman, m’a dit qu’avec ce noyau-là, il y a moyen de parvenir à la cinquième place à la fin du championnat. C’est important que le coach lui-même ait son propre objectif. Pour les prochaines années, l’objectif est que le club se stabilise en P3 pendant quelques années en attendant d’avoir l’équipe et surtout le budget pour monter. Nous misonssur les jeunes. On va essayer de plus compter sur eux, de mieux les former ettravailler avec eux pour les faire monter petit à petit, de U21 à P4, ensuite de P4 à P3. Toujours en espérant que les meilleurs ne partent pas trop vite. Nous avons un très bon groupe en U17 avec de futurs talents. Ce serait bien si dans trois – quatre ans, ils pouvaient atteindre la P3. 

En parlant des jeunes justement, à quel niveau en êtes-vous dans la formation des jeunes ? Y a-t-il eu des avancées dans ce domaine ?

Cette saison, on a recommencé à travailler avec des coordinateurs : Michel Balaban (UEFA B) pour les diablotins, Jean de Proost (Ancien Team manager de l’équipe première du FC Brussels) les U12 jusqu’au U17. Si nous tablons sur la montée un jour de nos jeunes en équipe A, il faut absolument améliorerla qualité au niveau de la formation des jeunes. Nous nous sommes donc plus investis dans ce domaine. 

Vous jouez dans un beau complexe avec une magnifique buvette. A quand un synthétique pour votre terrain B ?

Tout d’abord, je pense que sans un synthétique à l’heure actuelle, aucun club ne sait plus aller de l’avant. Il est difficile d’agrandir le club avec des équipes de jeunes supplémentaires avec un terrain d’entraînement en herbe car le terrain se détériore trop vite et il n’est pas possible de terminer la saison en jouant un beau football. Le synthétique permet de jouer un meilleur niveau, tout au long de la saison, dans des conditions optimales, c’est indéniable. C’est vraiment le pas à faire pour que le club se développe davantage.

Cela permettrait également d’avoir plus d’équipes de jeunes. Avoir des équipes A et B pour que même des joueurs qui ont moins de qualité et qui habitent la Commune puissentégalement pratiquer le football.

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