Simunic prend 10 matchs pour nazisme, pas de Coupe du Monde

Jordan Horwood
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Simunic prend 10 matchs pour nazisme, pas de Coupe du Monde
Photo: © SC

Le défenseur croate Josip Simunic s'était amusé avec un chant pro-nazi après la qualification pour la Coupe du Monde aux dépens de l'Islande. La FIFA le punit comme il se doit.

Le Croate Josip Simunic a écopé d'une suspension de 10 rencontres avec son équipe nationale de la part de la FIFA. Celle-ci reproche au défenseur de 35 ans d'avoir eu un comportement discriminatoire le 19 novembre à Zagreb à l'issue du barrage remporté face à l'Islande. Il devra aussi payer une amende de 30.000 francs suisses (25.000 euros).

Simunic "avait entonné, avec la foule, un cri de ralliement croate qui était utilisé durant la Seconde Guerre mondiale par le mouvement fasciste des Oustachis. Par conséquent, la commission a convenu que ce cri de ralliement était discriminatoire et portait atteinte à la dignité d'un groupe de personnes pour des raisons, entre autres, de race, de religion ou d'origine, ce qui constitue clairement une violation de l'art. 58, al. 1a du Code disciplinaire de la FIFA", précise la FIFA sur son site.

La suspension débutera avec les premières rencontres de la prochaine Coupe du monde au Brésil. Le défenseur ne sera donc pas présent avec sa sélection nationale en juin (il y a au maximum 7 rencontres par équipe au Mondial). Simunic sera aussi suspendu de stade durant la durée de sa suspension. La justice croate a condamné le joueur à une amende de 3.200 euros pour ces mêmes faits.

La fédération croate ira en appel

La Fédération croate de football (HNS) s'est déclarée "choquée". "Nous sommes choqués d'apprendre la décision de la Fifa", a affirmé le président de la HNS, Damir Vrbanovic, dans un communiqué publié sur son site internet. "Nous allons pleinement soutenir notre joueur lors d'un appel probable contre cette décision, mais nous devons être honnêtes et admettre que cette sanction signifie qu'il ne pourra pas jouer au Mondial au Brésil", a-t-il ajouté. Vrbanovic estime que la Fifa voulait "envoyer un message ferme par une sanction aussi draconienne".

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