Nous étions à la demi-finale Espagne-Russie de "Futsal"

Florent Flémal
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Nous étions à la demi-finale Espagne-Russie de "Futsal"
Photo: © SC

Véritable finale avant la lettre de cet Euro Futsal disputé de main de maître à Anvers, le match Espagne-Russie a livré un final haletant, jeudi soir. L'équipe de Walfoot était présente au sportpalais pour vous faire découvrir un peu plus cette discipline, assez méconnue dans notre pays.

Le Sportpalais d’Anvers était en ébullition hier soir. Près de 9.000 personnes s’étaient massées dans les gradins pour assister à la demi-finale opposant le champion d’Europe en titre, l’Espagne, contre le vice-champion, la Russie. Si les supporters Ibériques sont en masse dans les tribunes et donnent de la voix, des drapeaux et autres maillots de la Belgique, du Brésil ou encore de l’Italie garnissent les tribunes. C’est bien simple, ce match avait des allures de fête du football dans notre pays, avec une découverte de la discipline pour certains, mais surtout un rassemblement pour tous les amateurs de ballons ronds et de gestes techniques en tout genre. Et à ce niveau-là, personne n’aura été déçu.

Né à Montevideo, en Uruguay, dans les années 30, le « fútbol de salón » devint réellement populaire dans les années 50 en Amérique du sud et, surtout, au Brésil. Petit frère du football, le foot en salle est un sport qui se veut, alors, à la croisée entre plusieurs disciplines collectives : le football, bien entendu, mais aussi le handball ou encore le basket. Avec des règles strictes et indépendantes du football (un règlement officiel est créé en 1958, ndlr) notamment au niveau des contacts entre les joueurs, le « futsal » est réservé aux (petits) joueurs techniques, qui n’ont pas le physique pour s’imposer sur grands terrains. En Espagne, on dit souvent à cet égard que les « moins » bons jeunes de Barcelone ou du Real de Madrid se reconvertissent en salle. Moins bons, vraiment ?

Hier soir, les spectateurs, des plus jeunes enfants aux mères de familles en passant par les passionnés, se sont régalés du spectacle offert. « Je connais bien le mini-foot » nous explique un Bruxellois, venu supporter l’Espagne. « Mais c’est la première fois que je me déplace pour voir un match de mes propres yeux. Je ne le regrette pas, tu sais ! ». Si des centaines de spectateurs venaient, quant à eux, découvrir la discipline, ils auront, à n’en pas douter, été frappés par la vitesse d’exécution, la vivacité des joueurs, mais également par l’organisation aussi bien en phase offensive que défensive. « Les gars ne font que sprinter…comment ils font, sérieux ? » nous lance un adepte du ballon rond en plein aire. « Tous ces joueurs ont une explosivité et une discipline à faire pâlir d’envie tous les footballeurs ! »

Car, si on dit souvent que les foot en salle est un sport de techniciens et d’individualistes à la Hatem Ben Arfa, ce sport est bien collectif qu’il n’y paraît : si un seul des 4 joueurs de champ ne fait pas l’effort en phase défensive, l’addition se paye cash derrière. L’organisation est primordiale. Beaucoup plus qu’en football, les phases sont répétées à la perfection. Que ce soit sur une action posée ou sur une phase arrêtée, les combinaisons sont exécutées comme à l’entrainement. « Mais c’est aussi le problème, cela peut vite devenir stéréotypé » nous explique le même Bruxellois, alors que L’Espagne est mené au score depuis plusieurs minutes. « C’est exactement ce que l’on peut voir maintenant : les Russes jouissent d’une organisation sans faille tandis que les Espagnols font tourner, tentent et retentent de dribbler ou de frapper, sans succès ! ». Finalement, la délivrance viendra des pieds de Miguelin, le numéro 8 de la Roja, assurément le meilleur joueur de son équipe, à deux minutes du coup de sifflet final. 3-3, et donc deux prolongations de 5 minutes. Les spectateurs néophytes en redemandaient, les voilà servis. Les quelques dizaines de Russes dans les gradins se font entendre, les centaines d’Espagnols répondent, le tout dans une atmosphère bon enfant. Bien entendu, le futsal ne déchaîne pas (encore) les passions comme un match de football pourrait le faire. Mais ce match et surtout l’organisation de l’Euro dans son ensemble auront réussi leur pari : mettre en lumière cette discipline, pas encore assez professionnelle en Belgique.

Il ne reste qu’une poignée de seconde à jouer, et un enfant, assit quelques sièges plus loin, à beau espérer assister à la séance de pénalty, il n’en sera rien : Robinho, le numéro 10 Russe au toucher de balle brésilien est passé par là, pour emmener les siens vers une 2ème finale consécutive. Le public est debout, tout sourire, conscient d’avoir assisté à un final de rêve.

Et en parlant de finale, le rendez-vous est pris pour samedi soir, 20h30. L’Italie pourrait arracher sa première étoile, la Russie sa seconde.  Soyez-en certain, le spectacle sera de mise ! 

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