Interview Dylan De Belder: "Pas de rancoeur envers Mons"

Dylan De Belder: "Pas de rancoeur envers Mons"
Photo: © SC

Dylan De Belder faisait partie des espoirs montois, comme ses potes Noé Dussenne et Adrien Saussez. À 23 ans, il a enfin l'occasion de s'épanouir en D2, à Lommel. Sans regrets et sans rancoeur!

Interview réalisée par Florent Malice

Dylan De Belder avait été lâché par le RAEC Mons au pire moment pour un jeune: juste avant ce qui devait être l'année de la confirmation. Mais après avoir rejoint Waasland-Beveren en janvier dernier, l'attaquant a été prêté à Lommel cette saison, où il s'épanouit et peut enfin obtenir du temps de jeu. Et marquer des buts: quatre pour le moment!

Dylan, ce prêt à Lommel, tu t'y attendais au moment de signer à Waasland?

"Ce n'est pas que je m'y attendais, mais après une bonne préparation avec Waasland, j'ai eu peu de temps de jeu. L'entraîneur (Stijn Vrevren, NdA) avait son caractère et m'avait clairement dit qu'avec lui, je ne jouerais pas. On a donc pris la décision, avec la direction, de m'envoyer chercher du temps de jeu ailleurs, et Lommel était intéressé."

La priorité, donc, à 23 ans, c'était du temps de jeu.

"Oui, c'est vraiment ce qui me manquait! Ca et la confiance d'un entraîneur, et celui de Lommel était venu me voir jouer en réserves, il me faisait confiance et me voulait vraiment. Ici je suis titulaire, ça marche bien pour moi (4 buts en 8 matchs), on m'a directement mis sur le terrain... Je crois que le temps de jeu était le petit truc qui me manquait pour percer en D1, et j'ai l'occasion d'en avoir en D2 maintenant."

Le temps de jeu, c'était le petit truc qui me manquait pour percer en D1, et j'ai l'occasion d'en avoir maintenant - Dylan De Belder

Tu as toujours joué à Mons, là tu es à deux heures de route, à l'autre bout de la Belgique... Ca te fait quoi?

"Ca me change, surtout par rapport à Mons où j'étais vraiment à cinq minutes du stade. Là, après les entraînements, je suis tout seul. Mais dès que j'ai un jour de congé, je reviens chez moi, ça va. Au final, ce n'est pas tellement différent d'un étudiant en kot qui rentre les week-ends!"

Ca marche fort pour ton pote Noé Dussenne à Mouscron-Péruwelz. Tu es toujours en contact avec lui?

"Oui, c'est vraiment un de mes amis proches! Mouscron relève la tête et lui joue très bien, donc je suis content pour lui. Il fait partie de ceux que je revois quand je reviens par ici. Ca marche vraiment bien pour Noé, je crois que pour le moment on est ex-aequo en nombre de buts marqués (rires)! On en rigole, quand il marque un goal il me téléphone et je suis obligé de marquer le lendemain. Pour le moment j'y arrive!"

Je crois que Noé (Dussenne) et moi, on est ex-aequo au nombre de goals marqués (rires) - Dylan De Belder

Tu espères un jour rejouer avec lui?

"Là, il est en train de sortir une très grosse saison en D1. Moi, si tout se passe bien et si ça continue, je vais peut-être en faire une bonne... en D2, donc je pense qu'il va vite se retrouver plus haut que moi. Mais même jouer contre lui, ça me ferait vraiment plaisir!"

On a un peu l'impression que tu as été stoppé au pire moment avec Mons, à 22 ans, l'âge auquel un jeune commence à percer. Tu rattrapes le temps perdu, à Lommel?

"Je ne sais pas si je dirais ça. C'est clair qu'à Mons, une fois en D2 je me disais que ça devait être "mon" année, le moment de lancer ma carrière, et je me suis retrouvé sans club (Dylan a vu son contrat rompu après le mercato d'été 2014, NdA). Donc oui, j'ai perdu du temps, peut-être six mois, un an... Mais si j'étais resté à Mons, rien ne dit que j'y aurais fait une bonne saison! J'aurais pu me retrouver sur le banc, ne pas percer. J'ai l'impression d'être mieux à Lommel maintenant."

Quand tu regardes Perbet, il est arrivé à Mons à 26-27 ans. Deux ans plus tard il était à Villarreal... Tu ne sais jamais de quoi le futur est fait- Dylan De Belder

Sans compter qu'avec la faillite du RAEC, c'est peut-être un mal pour un bien...

"Ouais, voilà. Si j'avais eu du mal à percer en D2 avec Mons, puis que le club avait fait faillite, il ne faut pas se leurrer: j'aurais eu beaucoup de mal à retrouver un club. Alors oui, peut-être qu'au final, c'est un mal pour un bien... Mais je n'ai aucune rancoeur envers Mons pour ce qui s'est passé à l'époque."

À ton âge, Laurent Depoitre passait professionnel en D2, à Ostende. Son parcours, ça t'inspire?

"C'est certain, on sait qu'en football tout va très vite. Tout va très vite, et en même temps, une carrière, c'est long... Je ne me mets pas la pression, tu ne sais jamais à qui tu peux taper dans l'oeil en cas de bonne saison. Si je marque beaucoup de goals en D2, que je suis lancé à Waasland la saison prochaine, tout peut arriver. Quand tu regardes Jérémy Perbet à l'époque à Mons, il est arrivé à 26-27 ans. Deux ans plus tard il est à Villarreal. Tu ne sais jamais de quoi le futur est fait..."

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