José Izquierdo terrasse les Zèbres

Florent Malice
Florent Malice depuis Charleroi
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José Izquierdo terrasse les Zèbres
Photo: © Photonews

Charleroi devait se relancer après une défaite décevante à la Côte. Mais c'est un Bruges requinqué et revanchard qui se rendait au Mambourg...

C'est un Charleroi frustré qui recevait Bruges ce soir: alors que les Zèbres avaient réalisé l'exploit de leur saison à Anderlecht, ils ont enchaîné par une défaite du côté d'Ostende et ont perdu un de leurs maîtres à jouer, Damien Marcq, exclu. De quoi douter alors que la quatrième place paraissait acquise et verrouillée... Les Brugeois, eux, semblent relancés dans la course au titre et, surtout, à la Ligue des Champions.

Hendrickx? Saglik? Les deux

Felice Mazzù avait deux options pour remplacer Marcq... et décidait crânement de les aligner toutes les deux: Gaëtan Hendrickx prenait place au milieu et Enes Saglik était titulaire pour la première fois depuis... la première journée de championnat, au poste de numéro 10 et aux dépens d'un Bedia pas à son avantage à Ostende.

En première période, ce nouveau schéma carolo n'empêchera toutefois pas le FC Bruges de monopoliser réellement le ballon devant un public venu en masse: près de 2000 supporters Blauw en Zwart viennent concurrencer une T4 garnie et bruyante comme jamais dans ces PO1 - résultat, une ambiance de folie qui contraste avec la tiédeur du football proposé. Tout au plus voit-on Nicolas Penneteau détourner une frappe vicieuse de Vanaken et Pollet tenter une frappe déviée par Denswil. Le seul vrai frisson des quarante-quatre premières minutes? Les applaudissements des deux publics, visiteur et local, en hommage à François Sterchele lors de l'habituelle 23e minute.

Vous avez bien lu: nous avons écrit quarante-quatre... car à la 45e et alors que tout le monde pensait déjà à la mi-temps, José Izquierdo ouvrira le score dans un angle compliqué, profitant d'un Penneteau trop lent à se coucher, et laissera le Mambourg groggy.

Encaisser avant la pause est généralement le scénario catastrophe et remonter sur le terrain dans de bonnes dispositions est parfois difficile. Mais visiblement, c'est plutôt du côté de Bruges et plus précisément du titulaire-surprise Ethan Horvath qu'on est sorti froid du vestiaire; le portier, qui avait repris le ballon devant Pollet lancé en profondeur, se fera piéger comme un bleu: pensant que l'arbitre avait sifflé, il pose le cuir au sol, prend son temps... et voit l'attaquant carolo égaliser tranquillement. Stupéfaction, mais 1-1 (46e).

Soulagement de courte durée car presque sur l'engagement et sur une longue balle de Claudemir, c'est encore l'intenable Izquierdo qui ira crucifier Penneteau (1-2). Une reprise de folie qui augure d'une seconde période nettement plus enlevée que la première. Les Zèbres, piqués au vif, prendront alors les choses en main via notamment Hendrickx, qui permet à Horvath de se rattraper sur une très belle frappe. Saglik rentrera dans le rythme et la montée au jeu de Chris Bedia apportera beaucoup, l'attaquant ivoirien s'ouvrant à plusieurs reprises le chemin du but.

Mais quand José Maria Izquierdo, Soulier d'Or de son état, est en forme, il y a peu à faire pour l'arrêter. Et en tout cas mieux à faire que la sortie hasardeuse de Nicolas Penneteau devant le Colombien qui, après avoir complètement pris de vitesse un Clinton Mata au supplice aujourd'hui, n'a plus qu'à placer le ballon au fond (1-3, 77e). La Gazelle porte là une dernière banderille à un Zèbre pourtant vaillant aujourd'hui mais trop peu concentré aux moments-clés. Le Mazzù Time ne suffira pas cette fois et c'est même Bruges qui se procurera plusieurs occasions, via Wesley et Vanaken par deux fois.

Cette défaite laisse les Zèbres à portée d'Ostende, qui reçoit Gand dimanche, et permet aux Blauw en Zwart de revenir à un point d'Anderlecht. Après la victoire à Bruxelles, Mehdi Bayat se réjouissait d'avoir "relancé le championnat"; aujourd'hui soir, Charleroi a encore permis aux rangs de se resserrer en PO1... mais pas sûr que l'administrateur-délégué du Sporting en soit ravi cette fois.

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